LEO DA VINCI

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Léonard De Vinci a assurément été un aventurier de l’art, c’est une chose entendue. Un dessin animé l’imagine en une sorte d’Indiana Jones de la Renaissance, partant à la recherche du trésor de Monte-Cristo tout en affrontant un groupe de pirates, sans oublier d’aller sauver l’amour de sa vie, une certaine Mona Lisa mais aussi de trouver le temps de concevoir un engin roulant pouvant se transformer à volonté en chariot, avion ou bateau.

Pas le temps de souffler dans Léo Da Vinci : Mission Mona Lisa. L’idée un peu folle de transformer l’un des plus grands artistes de tous les temps en héros pour les enfants revient à Sergio Manfio, un des noms importants du cinéma d’animation italien depuis les énormes succès locaux de Cuccioli, le secret de Marco Polo ou de Simo et Rose, une série télé des plus cartoonesques.

Léonard de Vinci selon Manfio est donc un adolescent génial, hyper-créatif, mais maladroit et timide. Le ton lui, vise à ressusciter certaines productions Amblin pour teenagers, notamment Les Goonies et son insolente bande de mômes embarqués malgré eux dans une chasse au trésor, qui a visiblement inspiré le gang de pirates de ce dessin animé trépidant, à mi-chemin entre loufoque cours d’histoire de l’art et aventures pour marmots.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HUDSON HAWK (Un film d'aventure avec Bruce Willis en gentleman cambrioleur devant dérober une mythique invention de Léonard De Vinci.) ou encore LÉONARD DE VINCI - LE GÉNIE À MILAN (Un documentaire revenant sur les travaux de De Vinci).

Léo Da Vinci : Mission Mona Lisa n’est pas si italien qu’il n’en a l’air. En dépit de la nationalité du réalisateur et de ses scénaristes ou de l’éternel trésor national qu’est Léonard de Vinci, ce long métrage doit beaucoup à l’Inde. L’énorme studio d’animation Cosmos-Maya s’étant engagé aux côtés du Gruppo Alcuni, la société de production de Sergio Manfio pour lui apporter son savoir-faire dans le domaine de la 3D. Les dirigeants de la société indienne, aux commandes de séries télés innovantes dans ce graphisme, ont déjà travaillé sur des projets français ou allemands, mais ont vu dans cette réinvention de De Vinci, génie mondialement reconnu, une possibilité de s’internationaliser.

Manfio pouvant se reposer sur la technique de Cosmos-Maya, il s’est concentré sur l’écriture de son film, mais aussi d’une série d’animation pour la télé initiée en parallèle, pour qu’un public enfant d’aujourd’hui, qui ne le connaît pas forcément, puisse découvrir la figure importante que fut Léonard De Vinci. L’angle sera de jouer sur un imaginaire débordant au-delà de ses travaux, pour l’emmener sur le terrain de l’aventure.

La collaboration entre Manfio et ses partenaires indiens n’est peut-être pas si éloignée que ça de l’œuvre de De Vinci, artiste dont les travaux ont souvent reposé sur un sens visuel. En 2014, une équipe de chercheurs allemands se sont penchés sur les deux versions de La Joconde, celle exposée au Louvre, et une étude préliminaire, elle, au Prado de Madrid, et découvert que la superposition des deux tableaux, créaient un effet de relief, qui peut laisser penser que De Vinci réfléchissait sur ce qui pourrait être la première image stéréoscopique de l’histoire. Autrement dit, dévoiler une facette supplémentaire du peintre, probable précurseur de la 3D !