Vedette d’innombrables films à épisodes du muet, Pearl White (1889-1938) fut l’une des premières grandes stars du cinéma dont la popularité éclipsa même à l’époque celle de Mary Pickford, la « petite fiancée de l’Amérique ». Le film, qui tente d’évoquer sa carrière, prend beaucoup de liberté avec sa véritable histoire. S’il est vrai que l’actrice passa les quinze dernières années de sa vie en France – elle y tourna son dernier film en 1924, TERREUR –, elle fut en réalité mariée une première fois, de 1907 à 1914 (c’est-à-dire avant sa célébrité), à Victor C. Sutherland, puis une seconde et dernière fois, de 1919 à 1921, à Wallace C. Cutcheon. En outre, les scénaristes transposèrent un accident réel dont elle avait été victime alors qu’elle travaillait comme écuyère dans un cirque avant sa carrière cinématographique (une chute de cheval) pour offrir une scène finale très mélodramatique. Les producteurs invitèrent un grand nombre de vedettes du slapstick muet à faire une apparition : c’est ainsi que, dans les scènes de tournage de western et de films comiques, on peut voir, entre autres Snub Pollard, Chester Conklin, James Finlayson, Hank Mann, William Farnum, Francis MacDonald, Tom Duggan, ainsi que l’Irlandais Creighton Hale (1882-1965) qui fut le « leading man » de la vraie Pearl White, notamment dans LES MYSTÈRES DE NEW YORK (The Exploits of Elaine, 1915, [version française remaniée]), LE MASQUE AUX DENTS BLANCHES (The Iron Claw, 1916) et FLEUR DE PRINTEMPS (Hazel Kirke, 1916) ; le présent film fut son avant-dernière apparition à l’écran.
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