“Les feux de la rampe” de Chaplin sonnaient le glas d’une certain forme de burlesque anglo-américain, « Les feux du music-hall » inaugurent d’une certaine manière l’ascension poético-burlesque de Federico Fellini. Le film millésimé 1950 est en fait cosigné Alberto Lattuada/Federico Fellini. C’est officiellement le premier film de Fellini, et c’est loin d’être le dernier de Lattuada. Cette rencontre se fait sur un sujet, fourni par Fellini et sur une affaire de famille, les deux héroïnes du film Carla del Poggio et Giulietta Masina étant les épouses des réalisateurs. Déjà, Fellini perce sous Federico puisque « Luci del varieta » est la chronique plus amère que douce d’une troupe de théâtre assez ringarde itinérant dans les coins les plus reculés de l’Italie. Bien que le film soit encore fortement connoté néoréalisme il a déjà ce côté burlesque pathétique qui sera la marque de fabrique du grand Federico. Hélas très mal distribué ce sera un échec terrible qui ruinera Alberto Lattuada et poussera la belle Carla del Poggio son épouse à progressivement s’éloigner du spectacle. C’est une histoire belle et triste, comme un grand film de Fellini.
Dans le même genre vous pouvez trouver LE VOYAGE DU CAPITAINE FRACASSE DE ETTORE SCOLA (1991) (Une troupe de comédiens itinérants en quête de gloire...) ou encore LES GRANDS DUCS DE PATRICE LECONTE (1996) (Le crépuscule des ringards !).