LES HIRONDELLES DE KABOUL

en VOD

Les talibans n’aiment pas les femmes. Surtout quand elles sont belles, diplômées et intelligentes. Dans les geôles de Kaboul l’une d’elle attend d’être lapidée pour avoir tué accidentellement son mari. Mais un gardien a le coeur tendre.

Les hirondelles de Kaboul film d’animation signé de Zabou Breitman et Elea Gobbé-Mevellec est sorti en 2019. C’est un film français politique, engagé et féministe. Mais c’est surtout une tragédie qui, hélas, s’inspire de faits réels, dans une des pires théocraties que le monde ait connu.

Désormais ce qu’on appelait jadis les « dessins animés » ne sont plus l’apanage des enfants. La génération manga et le studio Gibli ont rappelé que le dessin était largement aussi noble, poétique et dramatique que l’incarnation. En voici un flamboyant exemple.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PARVANA, UNE ENFANCE EN AFGHANISTAN DE NORA TWOMEY (2017) (Sous le régime Taliban une toute jeune fille se déguise en garçon pour subvenir aux besoins de la famille. Le père emprisonné, les femmes interdites de sortir seules, c'est la seule solution qu'elle trouve pour sauver ceux qui restent. Une critique implacable de la brutale théocratie de Kaboul.) ou encore LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE DE SYLVAIN CHOMET (2003) (Un autre succès de l'animation française avec, en tête de coproduction la même société des "Armateurs" devenus célèbres en produisant les films de Michel Ocelot, la série des "Kirikou". Ils réaliseront encore un beau succès avec ces Triplettes excentriques qui feront le tour du monde.).

A l’origine il y a un roman signé de l’algérien Yasmina Khadra paru en 2002. Les armateurs, société de production qui avait fabriqué Le triplettes de Belleville et Ernest et Célestine deux films français d’animation marquants de ces dernières années sont associés au projet. Et Zabou est contactée pour sa notoriété, bien sûr, mais aussi son expérience pour tous les métiers de la dramaturgie à la scène comme à l’écran.

C’est le cinquième film comme réalisatrice de Zabou Breitman et son premier film d’animation. Elle s’est associée au projet comme scénariste et puis comme directrice d’acteur. Simon Abkarian, Swan Arlaud et Hiam Abbas, la grande actrice israélienne jouent littéralement les principaux protagonistes du film. Il faut préciser que le personnage de Nazish est campé par Jean-Claude Deret le propre père de Zabou qui allait mourir en 2016, quelques mois après avoir donné sa voix au personnage.

De son côté la co-réalisatrice Elea Gobé-Mevellec s’est chargé d’inspirer et superviser l’animation. Gout de la ligne claire, passion pour l’aquarelle ont influencé ce travail fait à partir de photos et films de la ville de Kaboul, sa lumière, son chaos. Il faut préciser que les acteurs ont joué au préalable les séquences sous l’oeil de deux caméras et que l’on s’est inspiré de leurs mouvement pour créer l’animation. C’était une des exigences de Zabou Breitman qui, à l’arrivée, offre ce naturel au résultat graphique. Ainsi des femmes parlent des femmes et rêvent d’une cité sans voile.

Les hirondelles volent vers la liberté dans le ciel de Kaboul en Afghanistan. La ville est occupée par les talibans, brutes obscurantistes, qui font régner la terreur, abaissant les femmes plus bas que terre, sacrifiées à vivre pour la plupart une vie de tortures permanentes. ...

Les Hirondelles de Kaboul : joli titre pour dépeindre l'horreur et le joug du fanatisme religieux. Tout comme l'oeuvre choisit un graphisme chatoyant et des aquarelles, rappelant la technique du fabuleux Ernest et Célestine, afin d'animer les ruines et les décombres, tant matérielles ...

Citation de Victor Hugo Les Hirondelles de Kaboul... des oiseaux qui peuvent voler ou bon leur semble, mais qui, au lieu de fuir loin des horreurs, reste en haut, malgré les conflits car elles représentes l’âme de cette ville pourtant ravagée par les conflits. Certains pourraient ...