LES QUATRE JUSTICIERS

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Au début des années 80, les films dits de « blaxploitation » (séries B afro-américaines destinées à un public afro-américain) arrivent à la fin de leur âge d’or, entamé dix ans plus tôt avec le célébrissime Shaft. L’une des stars de la blaxploitation, Fred Williamson, continue pourtant de s’accrocher au genre, devant comme derrière la caméra. En 1982, il réunit les quatre grandes stars mâles de ces polars blacks (en comptant lui-même) pour Les quatre justiciers, film qui narre les aventures destroy d’un spécialiste en arts martiaux faisant appel à trois de ses potes pour affronter un gang de mafieux. En l’occurrence : Richard Roundtree, devenu mondialement célèbre pour avoir incarné le détective macho John Shaft dans trois films ciné et une série télé, Jim Brown, ancien champion de football américain qui se fit connaître comme acteur dans les années 60 pour avoir fait partie de l’escouade des Douze salopards de Robert Aldrich et Jim Kelly, ex-champion du monde poids moyen de Taekwondo en 1971, qui devient très connu au cinéma un an plus tard pour avoir été le partenaire de Bruce Lee dans Opération Dragon. Il est d’ailleurs repérable grâce à sa coupe afro très marquée seventies et son cabotinage « ultra frime »  où il se la « pète grave » dans chaque plan.  D’où, probablement, son surnom de « karateka groovy » !   

 
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Grandes stars de la « blaxploitation » des années 70, notre quatre héros des Quatre Justiciers sont aujourd’hui retombés dans l’oubli total du grand public. Mais n’en continuent pas moins de tourner…! Richard Roundtree apparaît ainsi régulièrement sur les petits et les grands écrans. Personnage récurrent de séries télé comme Desperate Housewives ou Heroes, il est demandé de temps à autre par des réalisateurs cinéphiles qui lui vouent une admiration sans borne. Comme David Fincher qui l’a fait tourner dans Seven ou les frères Wachowki dans Speed Racer. Roundtree est même apparu en 2000 dans le remake de Shaft signé John Singleton dans lequel il interprète l’oncle du célèbre détective qu’il incarna lui même trente ans auparavant...! Entre deux séries Z distribuées directement en DVD, Jim Brown est, lui aussi, engagé de temps à autre par de grands metteurs en scène. Comme Spike Lee qui lui a offert le dernier plan de son He Got Game ou Tim Burton qui lui a fait jouer un court rôle dans son Mars Attack. Quant à ce cabotin fini de Jim Kelly, on ne peut pas dire qu’il ait eu une carrière extraordinaire, puisqu’il n’aura tourné qu’une douzaine de films en 22 ans de carrière, dont le dernier, un gros nanar intitulé Strangehold, date de 1994. Il n’y fait d’ailleurs que de la quasi-figuration. Fred Williamson, lui, est celui qui s’en sort le mieux puisque, non content d’apparaître dans des blockbusters hollywoodiens (on l’a vu dans la version ciné de Starsky et Hutch), il continue de produire, réaliser et jouer quantité de séries B d’action destinés au marché du DVD et de la télévision par câble.