LES QUATRE MALFRATS

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Spécialiste du film policier, le Britannique Peter Yates est notamment connu pour la réalisation de Bullitt avec Steve McQueen en 1968. Quatre ans plus tard, c’est une autre icône du cinéma américain des années 60/70 qu’il engage pour Les Quatre Malfrats : Robert Redford, leader charismatique de cette histoire de gangsters qui élaborent un plan ingénieux pour dérober un diamant exposé au Brooklyn Museum. Le long métrage, entre comédie et film de casse, est notamment connu pour son survol de New York en hélicoptère à l’occasion d’une scène d’attaque de commissariat par les airs.

Cette adaptation d’un polar de Donald E. Westlake est signée William Goldman, grand nom du scénario hollywoodien, déjà oscarisé à l’époque pour Butch Cassidy et le Kid. Il gagnera un second Oscar en 1976 pour Les Hommes du président, avant de signer les scénarios de Marathon Man, adapté de l’un de ses propres romans, et Misery, d’après Stephen King. 

Parmi les collaborateurs de choix de ce long métrage, signalons aussi Quincy Jones : le musicien confirme son attrait pour la composition de bandes originales de films après Le Prêteur sur gages de Sidney Lumet, et Dans la chaleur de la nuit. Il connaîtra l’un de ses plus gros succès au cinéma en 1985 avec La couleur pourpre pour Steven Spielberg, un film dont il est également coproducteur.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'INCONNU DE LAS VEGAS (Une référence du film de casse.) ou encore INSIDE MAN (Ce film de braquage signé Spike Lee en 2006 a lui aussi été tourné à New York).

Auteur prolifique, l’Américain Donald E. Westlake a écrit plusieurs romans qui ont inspiré le cinéma américain, comme Le Point de non retour de John Boorman, avec Lee Marvin, mais aussi de nombreux réalisateurs français : c’est notamment le cas d’Alain Cavalier, pour Mise à sac, Michel Deville avec La Divine poursuite ou encore Costa-Gavras avec Le Couperet. Donald E. Westlake a également œuvré en tant que scénariste sur Les Arnaqueurs de Stephen Frears, d’après l’œuvre de Jim Thompson.

Typique du film de casse, Les Quatre malfrats multiplient les scènes de hold-up rocambolesques. Dans le genre, citons quelques classiques tels que L’Inconnu de Las Vegas de Lewis Milestone et son remake par Steven Soderbergh, Ocean’s Eleven, ou encore Inside Man, réalisé par Spike Lee en 2006, et, côté français, le Mélodie en sous-sol d’Henri Verneuil, avec son célèbre final autour d’une piscine.

Petite dédicace à un collaborateur de l’ombre pour finir : le cascadeur Carey Loftin, connu pour son talent de conducteur, qui a d’ailleurs œuvré sur Bullitt et French Connection avant de travailler sur Les Quatre malfrat, et qui n’est autre que le mystérieux conducteur du camion dans le célèbre Duel de Steven Spielberg.

Rooh, le plaisir énorme que j'ai pris devant ce film. Arrivé à la fin, j'étais tout fou, avec la musique et tout ! Du vrai bonheur !! Le scénario n'est pas béton, on peut même dire qu'il y a de sacrées invraisemblances. Mais ces invraisemblances passent. D'abord parce ...

Sans génie mais très appliquée, et évidemment servie par un roman original (Pierre qui roule) qui constitue du pain-bénit pour scénariste, voilà une adaptation qui suit strictement la trame du livre. A vrai dire c'est son gros point fort, et il aurait fallu le faire exprès ...

Ce film de Peter Yates est peu connu et c'est dommage ; de même que c'est l'un des films les plus méconnus de Redford, à cette époque après le succès de Butch Cassidy et le Kid, il tournait des films sans grand retentissement comme L'Ultime randonnée, la Descente infernale, ...