LES YEUX DE SA MÈRE

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C’est l’histoire de trois générations de femmes. Et gravitant autour d’elles, descendants, amis ou amants nouent et dénouent les fils de leurs destins. « Les yeux de sa mère », chronique dramatique à plusieurs voix est un film signé Thierry Klifa en 2011. Marisa Paredes, Catherine Deneuve, et Géraldine Pelhas jouent la plupart du temps en français et parfois en espagnol la dure nécessité d’être mères, parfois malgré elles. Nicolas Duvauchelle, Jean-Marc Barr, Marina Foïs, tous occupés par de vrais rôles donnent du corps à ce récit construit sur un secret de famille. A Paris ou en province, dans les média, sur les plateaux de danse ou sur les rings, Klifa raconte la condition humaine, les vrais mensonges et les demi-vérités.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE FILS PRÉFÉRRÉ DE NICOLE GARCIA (1994) (Un beau film sur les désordres dans la famille, avec cette fois la difficulté pour un fils d'accepter la relation avec ses frères et avec son père.) ou encore TOUT SUR MA MÈRE DE PEDRO ALMODOVAR (1999) (La dérive d'une mère qui a perdu son fils et remonte le fil du temps et de ses blessures. Un film sur le destin, l'identité et les facéties du hasard par le grand maître de la movida.).

On l’a vu, ce film à tiroir est la biographie non autorisé d’une femme célèbre et de tout son clan. Mais Nicolas Duvauchelle qui incarne le chasseur de scoop est aussi le bras armé scénaristique de Thierry Klifa. Cet intrus du récit, ce voyeur qui veut s’approcher au plus près, c’est le cinéaste lui-même qui fut le rédacteur d’un journal de fan pour Patrick Bruel, avant d’entrer à Studio Magazine où il côtoya le gratin du cinéma français. Devenu cinéaste il enchaîne en dix ans un court et trois longs métrages avec ses acteurs, ses codes, et son scénariste. Après « Une vie à t’attendre » (2004), « Le héros de la famille » (2006), « Les yeux de sa mère » impose la manière Klifa qui du romanesque s’aventure vers le mélodrame. Entre Sautet et Almodovar, quelque part sur les territoires du chagrin, le cinéaste voulait une femme qui cherche l’enfant qu’elle a abandonné. A l’écriture Christopher Thompson, le petit fils de Gérard Oury, le fils de Danièle, mais aussi le réalisateur de « Bus Palladium » reste après trois films l’alter ego de Thierry Klifa. Mais cette fois les deux complices écrivirent chacun le film de l’autre en alternant les semaines et les sujets… Pour Geraldine Pailhas ce fut aussi un défi physique : 20 ans après avoir abandonné la danse elle devait remettre ses chaussons pour incarner une danseuse étoile. Sous la haute protection de l’Opéra de Paris elle fut accompagnée dans sa préparation par le danseur Sylvain Groud qui est son partenaire dans le film. Pendant ce temps, son jeune partenaire Jean-Baptiste Lafarge dont c’est le premier film s’entraînait à la boxe ! Hommage à la movida mais aussi au mélodrame américain façon Sirk, « Les yeux de sa mère » a réconcilié les critiques cinéphiles et le grand public qui ont eu pour lui l’indulgence et les yeux de Chimène.

Un sujet douloureux pour un film bouleversant ! Le début est un peu complexe, embrouillé mais l'intrigue apparaît rapidement. La charge émotionnelle s'installe petit à petit avec des personnages tous très forts, éprouvés, perturbés. Les relations familiales sont tirées ...

Un film un peu compliqué, beaucoup de personnages pour raconter une histoire de famille éclatée et de destins incompatibles... J'ai aimé ce film et si j'ai été agréablement surprise, c'est plutôt par les personnages que par son scénario, assez peu inventif. Pourtant, il ...

"Oh, c'est dramatique comme un bon film français, j'adore ça !" me rappelle Sophie avec jubilation dés que les coups foireux d'un Nicolas Duvauchelle lui retombent sur la gueule en cascade. Evidemment Les yeux de sa mère est une fresque familiale intéressante : entre Lena, ...