LIBERTADOR

en VOD

Après avoir incarné le véritable criminel Carlos pour le compte d’Olivier Assayas dans la série-film du même nom, Edgar Ramirez prête cette fois ces traits à un autre personnage historique, plus héroïque : Simon Bolivar, le libérateur de l’Amérique du Sud qui contribua à l’émancipation de nombreuses colonies espagnoles.

Véritable hagiographie transposée sur fond d’épopée et de leçon d’histoire, Libertador, qui reprend le surnom donné officiellement à Simon Bolivar, raconte la vie de ce dernier, de son enfance dans l’aristocratie de Caracas à ses combats pour la libération des peuples opprimés par le joug espagnol en passant par son tragique mariage et ses voyages dans une Europe déclinante.

Avec un casting international, mêlant le Vénézuélien Edgar Ramirez, l’Espagnole Maria Valverde, l’Américain Danny Huston ou encore l’Anglais Iwan Rheon, Libertador est une coproduction à gros budget entre l’Espagne et le Vénézuela qui représenta d’ailleurs ce dernier à l’Oscar du meilleur film étranger en 2015.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CRISTEROS DE DEAN WRIGHT (Reconstitution d'une époque, d'une épopée pour la libération sur fond de combats impressionnants.) ou encore SIMON BOLIVAR D'ALESSANDRO BLASETTI (Pour avoir une autre perception de cette figure historique majeure avec ce film de 1969.).

L’histoire de sa libération, sous toutes ses formes et dans tous ses pays, l’Amérique du Sud en est particulièrement fière.
Et au-delà d’avoir raison à ce sujet, il faut dire qu’elle a fourni de nombreuses figures historiques dont le cinéma se repaît allégrement allant ainsi de Che Guevara qui a fait les bonnes heures de Steven Soderbergh dans Che ou de Walter Salles dans Carnets de voyages à José Marti, celui qui avait initié la libération de Cuba du joug espagnol en passant par Emiliano Zapata au Mexique, héros notamment d’un film d’Elia Kazan.
Simon Bolivar ne pouvait donc pas y échapper. Il a d’ailleurs déjà été au centre de deux œuvres, toutes les deux du même nom, une mexicaine de Maximilian Schell datant de 1942 et une de l’Italien Alessandro Blasetti sortie en 1969.

Mais il est un peu difficile de portraiturer un personnage  tel que Simon Bolivar. En effet, comme il est indiqué dans un carton au début du film, l’homme a mené plus d’une centaine de batailles et parcouru près de 113 000 km à cheval à travers l’Amérique du Sud et a mené une campagne militaire sur un territoire deux fois plus grand que celui d’Alexandre Le Grand. Sans mentionner ses différents et nombreux voyages en Europe. Résumer tout cela en deux heures de temps laisse ainsi quelques trous dans la biographie de l’homme comme notamment ses tendances dictatoriales qui avaient poussé quelques alliés à se retourner contre lui.

Mais pour rendre son film crédible et particulièrement attrayant, le cinéaste Vénézuélien Alberto Arvelo, a pu compter sur une équipe qui avait déjà fait ses preuves comme Timothy J. Sexton, le scénariste qui avait coécrit Les fils de l’homme d’Alfonso Cuaron, mais aussi Xavi Gimenez, directeur de la photographie d’Agora et de The Machinist. Mais surtout le film bénéficie de la présence d’Egar Ramirez, vénézuélien lui aussi et ex acteur de télénovela. Il avait d’ailleurs déjà officié en tant que personnalité « historique » en incarnant le terroriste Carlos pour Olivier Assayas mais aussi le révolutionnaire cubain Ciro Redondo aux côtés de Benicio del Toro dans le Che de Soderbergh.

Un film biographique sur une personnalité ayant marqué l'Histoire même si son nom est moins reconnu de nos jours, Simon Bolivar. Le récit est fort didactique, mais les ellipses forcées sont un peu déstabilisante pour mieux cerner les enjeux. L'auteur s'intéresse d'ailleurs ...

Mon avis--- J’ai visionné un très beau film historique relatant les événements majeurs qui ont marqué l’histoire de l’Amérique du Sud. On peut dire que c’est une hagiographie sur tous ces événements et sur la vie de Simon Bolivar. Ce film a été justement fait ...