LISBOA

en VOD

Quatrième long-métrage en 1999 du cinéaste espagnol Antonio Hernandez,  « Lisboa », ou Lisbonne,  est un road movie inquiétant, un drame familial avec ses mensonges et ses trahisons, corruption  économique et politique en toile de fond,  il faut souligner  que la corruption politique en Espagne  est souvent liée à des affaires de requalification de terrains non constructibles : Le nerf de la guerre dans les élections municipales et régionales.

Avec sa mise en scène Antonio Hernandez  a réussi à créer ici une atmosphère et un suspense solide.  Sur la route Carmen Maura est une femme qui fuit, qui cherche à échapper, mais on sait pas de qui ni de quoi.  Elle trouve sur son chemin  un homme et lui demande de l’amener à Lisbonne. Lui c’est un  représentant commercial, Sergi Lopez, qui va se voir entraîné dans un étrange  et inquiétant voyage.  Il s’agit d’une folle qui veut échapper à sa propre famille ?   Quelle est la signification de cet accident de voiture qui sert d’ouverture au film ?  Un suspense bien construit, et un dénouement  inespéré et très réussi.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CARRETERA Y MANTA ou encore PIDELE CUENTAS AL REY .

Antonio Hernandez  avait  débuté en 1980  avec  « Fen », « Formation de l’esprit national », une critique de l’éducation pendant la dictature franquiste. Vingt neuf ans de carrière déjà et à son actif : la réalisation de neuf long métrages et  plusieurs séries de télévision.

  Cinéaste, scénariste,  producteur et acteur espagnol, né à Salamanque en 1953, Antonio Hernandez  a été depuis l’auteur de films tels que « La ciudad sin limites » (La ville sans limites),en 2002 , drame familial interprété par Leonardo Sbaraglia et  Fernando Fernan Gomez, ou «Le moindre mal » en 2007 un film sur la corruption politique dans l’Espagne d’aujourd’hui, un sujet qui rejoint en partie  le thème de « Lisboa »  tourné  dix  ans auparavant, et avec la même actrice principale : Carmen Maura.   La famille et la corruption sont en effet  des thèmes récurrents dans  la filmographie par ailleurs très éclectique de ce cinéaste espagnol.  Signe de cet éclecticisme  la superproduction historique « Les Borgia » en  2006, ou « Oculto » (caché) en 2005 où il  fait une incursion dans  le genre cinéma  fantastique.

Antonio Hernandez  sait donner a son film du rythme et du suspense,  mais en s’appuyant surtout sur deux solides interprètes.  Carmen Maura  est un des monstres sacrés du cinéma espagnol,  actrice célèbre à l’international grâce aux films de  Almodovar.  Sur ses épaules,40 ans de cinéma et de théâtre.  Depuis ses débuts dans les années soixante avec Alfonso Ungria, elle a tourné avec les meilleurs cinéastes espagnols Pedro Almodovar, Alex de la Iglesia, Pilar Miró, Jaime de Armiñan, Carlos Saura et tant d’autres. Mais aussi en France avec Etienne Chatiliez ou André Techiné.   Son partenaire Sergi Lopez, acteur catalan est aussi très connu du public en France où il a développée une grande partie de sa carrière internationale, de la main des  réalisateurs tel que  Manuel Poirier,  Dominique Moll ou  les frères Larrieu. Sans oublier  aussi Stephen Frears ou Francois Ozon.  Son dernier rôle a été dans «Carte des sons de Tokyo » de l’espagnole Isabelle Coixet, présenté à Cannes 2009  en compétition. 

Il s’agit d’une comédie dramatique aux allures de thriller (grâce notamment à la musique de Victor REYES, compositeur attitré de Rodrigo Cortéz), avec la rencontre improbable entre Joao Pontes (Sergi López), vendeur portugais itinérant de cassettes V.H.S. à bord de ...