LOTTE DU VILLAGE DES INVENTEURS

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Lotte, du village des inventeurs est un film d’animation, coproduit entre l’Estonie et la Lettonie, coréalisé par Heiki Ernits et Janno Poldma. Il narre donc les aventures de Lotte, une petite chienne espiègle, et de ses amis Bruno le chat, Albert le lapin, ou encore Susumu, une abeille japonaise arrivée au village par la mer, coincée entre les pages d’un livre voyageur.
C’est d’ailleurs par le biais de ce visiteur venu d’un pays lointain que le film incite avec intelligence les jeunes spectateurs à respecter les cultures différentes, mais ce n’est là qu’un des nombreux message qu’il dispense. Lotte encourage aussi à la pratique du sport, à l’esprit d’entreprise et d’inventivité, mais également à rechercher en permanence le lien social, qu’il s’agisse d’un étranger ou de l’enfant d’à côté trop timide pour faire le premier pas.
La bonne nouvelle, c’est que malgré ces nombreuses leçons de vie dispensées avec générosité, le film ne tombe jamais dans la niaiserie ou le sentimentalisme pesant, grâce notamment à son humour omniprésent. Par ailleurs, Lotte, du village des inventeurs ne connaît aucun temps mort, les gags alternant avec la narration, qui alterne elle-même avec de nombreux flashes-back qui dispensent informations et autres anecdotes sur tous les habitants de ce monde enchanteur.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JIMMY NEUTRON : UN GARÇON GÉNIAL (Il y est question d'un petit inventeur, qui doit ici sauver les parents de son quartier enlevés par des extraterrestres !) ou encore CHÉRIE, J'AI RÉTRÉCI LES GOSSES (Le film de Joe Johnston raconte comment un papa inventeur à réduit ses enfants à la taille de fourmis...).

Les réalisateurs du film, Heiki Ernits et Janno Poldma, ont réalisé à eux deux plus d’une trentaine de courts métrages, depuis le début des années 80 et le milieu des années 70 respectivement. C’est d’ailleurs sans doute cette solide expérience dans ce format qui explique les nombreuses saynètes et autre flash-back qui ponctuent Lotte, du village des inventeurs. La petite chienne avait d’ailleurs fait l’objet d’un court en 2000, son succès étant pour beaucoup dans la mise en production du long.
Un succès qui ne se dément pas, puisque le film a été vu par plus de 100 000 spectateurs en Estonie, qui compte un peu moins de 300 000 habitants. On pourrait même presque parler de phénomène de société, puisque des gens ont appelé leur fille Lotte, tandis que d’autres se sont contentés de donner ce nom à leur chien – d’après Heiki Ernits, qui ne manque pas d’humour. Cela dit, le personnage est tellement populaire là-bas, qu’on trouve des mascottes Lotte dans les jardins d’enfants, ainsi que sur les paquets de céréales. Il y a même un projet de parc d’attractions à son effigie en projet. Autant d’axes à la stratégie marketing quasi vitale du studio d’animation Joonisfilm pour faire face à la concurrence, notamment américaine avec les productions Pixar et Disney.
Le réalisateur se souvient à ce propos que les choses étaient plus faciles à l’époque du gouvernement soviétique, quand il pouvait faire des films sans pression commerciale. à l’époque, l’état aidait la création à hauteur de 75%, à la charge des cinéastes de trouver le financement restant.