MA PART DU GÂTEAU

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Ecrit  et réalisé par Cédric Klapisch, Ma part du gâteau s’intéresse à la rencontre entre France, interprétée par Karin Viard, la secrétaire complaisante de Fabrice Luchini dans Potiche, et Steve, joué par Gilles Lellouche, vu entre autres en copain bougon dans Les petits mouchoirs. Seulement voilà : France est devenue femme de ménage à Paris après la fermeture de l’usine où elle travaillait à Dunkerque, et Steve est un trader qui a réussi et qui partage son temps entre Paris et Londres. La rencontre amoureuse entre ces deux personnages était donc a priori, tout sauf évidente. Cédric Klapisch la rend possible au fil des événements de son scénario en l’inscrivant dans le contexte social de la crise de 2008.

Il renoue ainsi d’une certaine manière avec ses débuts au cinéma, refermant la boucle ouverte en 1991 avec Riens du tout qui racontait comment un homme récemment nommé à la direction d’un grand magasin parisien, allait faire du facteur humain sa priorité dans l’entreprise. Entre ces deux films, les œuvres de Klapisch comme Les poupées russes, L’auberge espagnole ou encore Un air de famille, ne se sont pratiquement jamais inscrites dans la comédie sociale à proprement parler.

Et si cette part du gâteau dont Klapisch en fait son titre, se réfère à la gourmandise du monde de la haute finance, elle n’en demeure pas moins symbolique de sa participation personnelle à l’esprit du cinéma hexagonal de ce troisième millénaire, fortement ancré dans le social.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES NUITS DE CABIRIA (L'histoire d'une femme qui en dépit des déconvenues de la vie, s'acharne à s'en sortir et à garder sa dignité, rejoignant en cela le personnage de France dans Ma part du gâteau.) ou encore WALL STREET L'ARGENT NE DORT JAMAIS (La peinture qui y est réalisée de l'univers des traders n'est pas éloignée de celle de Ma part du gâteau.).

Cédric Klapisch avoue avoir écrit le personnage de Steve pour un tout autre comédien que Gilles Lellouche. Comédien qui s’est désisté par la suite en raison d’un emploi du temps incompatible avec le tournage de Ma part du gâteau. C’est alors qu’il envisagea une nouvelle collaboration avec Romain Duris, après Le péril jeune, Chacun cherche son chat et quelques autres. Sauf que l’aspect positif et solaire de la personnalité de Duris l’a dissuadé de lui confier un personnage de salaud. Il se souvint alors de Gilles Lellouche à qui il avait déjà donné un rôle de poissonnier pas particulièrement aimable dans Paris, en plus de l’avoir vu jouer un trader dans le film de Fabrice Genestal Krach. L’affaire est conclue. C’est Gilles Lellouche qui jouera Steve et parviendra à étonner son réalisateur tant il prendra du plaisir à appuyer le côté négatif de son personnage. La scène où Steve raille un homme qui tient un discours humaniste a de son propre aveu, beaucoup amusé Klapisch.

Avec Karin Viard, c’est pareil, dira le cinéaste, se référant à la boulangère raciste et odieuse qu’il lui fit jouer dans Paris. Cédric Klapisch reconnaît cependant que la réalité dépasse la fiction, puisqu’il a rencontré de vrais traders alors qu’il était en pleine écriture du scénario de son film, et qu’il n’a pas souhaité introduire par la suite dans le personnage de Steve tout le côté bling bling poussé à fond, qu’il a perçu chez la plupart de ces professionnels de la finance.

Vous aurez peut-être reconnu dans le rôle d'André le syndicaliste, Xavier Mathieu, habitué des plateaux de télévision et vrai porte-parole des "Conti", les salariés licenciés de l'usine Continental de Clairvoix dans l'Oise. Quant à la fin du film où l’on voit Steve fuir seul dans la nuit et France être arrêtée par les flics mais ne pas être abandonnée des siens, elle reste pour Klapisch, ouverte à l’image de notre époque. A savoir que l’on ne sait pas bien où on en est. Cette fin n’est cependant pas celle initialement écrite par le réalisateur qui avait d’abord terminé son histoire en laissant le trader s’en sortir impunément alors que tout finissait très mal pour France. Il n’en fut pas convaincu et remania son script dans le sens de ce que vous venez de voir.

Je vois, avec surprise, que ce film est loin de faire l'unanimité parmi les critiques de ce site. Au contraire, je pourrais presque dire qu'il fait l'unanimité contre lui. Pour ma part, j'ai été agréablement surpris par ce nouveau long-métrage de Cédrid Klapisch, un cinéaste ...

Ca commence tellement mal, avec ce plan accéléré autour du gâteau d'anniversaire. Klapisch s'est toujours senti obligé de rajouter des effets de ce genre : accélérés, split screen, fondus. Ca a toujours été foireux et la on se dit que décidément ca ressemble de plus ...

Contrairement à beaucoup de gens, je n'ai pas vue une comédie mais plutôt une critique assez réaliste de l'état de notre pays, actuellement. On part sur un putain de cliché et finalement Klapisch nous emmène complètement ailleurs. Ce films porte beaucoup de symboles, France ...