MANIAC SHOW

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Une  ribambelle de jeunes femmes sont emmenées dans une pièce étrange pour être sexuellement offertes à des hommes pervers. Voilà pour le pitch ultra-court de ce porno d’1h 38  quasiment réalisé en temps réel. Sous les ordres d’une Madame Royal de la soumission, filmées par une vieille caméra vidéo rouillée trônant en haut d’un mur, les filles se contentent de subir de multiples assauts salaces sans broncher. Avec humiliation et résignation dans un premier temps puis avec de la jouissance ultime dans un deuxième temps. On reconnaît là la patte machiste de Mario Salieri, grand réalisateur de porno italien, qui ,  de films en films , a toujours considéré la femme comme étant un objet sexuel sur laquelle on a droit d’exercer un droit de cuissage absolu. L’intérêt de son Salieri Maniac Show réside donc dans la beauté chic de ses hardeuses chocs qui, toutes, semblent être sorties gagnantes d’un concours de mannequin.  Les spectateurs pornocrates reconnaîtront ainsi  - entre deux fellations peu distinguées – quelques starlettes fétiches au nom d’emprunt comme Baby Silver, Black Jasmine, Loona Luxx, Asia Ford et, surtout, la magnifique tchèque Tara White dont le rêve, je la cite, serait de « réaliser un film porno pour apporter un point de vue féminin sur le genre ».  Ce qui n’est pas du tout le cas de Salieri Maniac Show comme vous allez le constater maintenant.  

 
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Né le 29 novembre 1957 à Naples, l’Italien Mario Salieri débute sa carrière de réalisateur porno au début des années 90  avec des hards ambitieux qui ont la particularité d’être très travaillés  niveau script.  Des scénarios qui, pour la plupart, dévoilent systématiquement la face sordide du comportement humain. En effet, dans la soixantaine de films qu’il a signé, Salieri montre toujours de magnifiques femmes obligées d’obéir aux désirs d’ hommes se comportant comme de vils pervers avides de déviances sexuels de toutes sortes. Du genre : soumission obligée ou viol carabiné. Dans ses meilleurs essais comme Concetta Licatta, Dracula, Stavros, Inferno, Faust ou CKP, Salieri arrive même à faire poindre un aspect mélodramatique sincère directement inspiré du cinéma néo-réaliste italien des années 40/50. Quant à la photographie de ses films, très portée sur les couleurs criardes, elles semblent être emprunté au courant du cinéma fantastique gothique des années 60  post Mario Bava. Crise aidant, le cinéma porno de Mario Salieri n’a plus aujourd’hui les moyens de ses ambitions.  Une raison pour laquelle son Salieri Maniac Show, au budget ultra minimaliste, ressemble plus à un gonzo filmé avec un minimum d’élégance plutôt qu’à un de ses films X salace et racé dont seul lui avait le secret de fabrication.