MARSEILLE CONTRAT

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Quand on adopte les pratiques criminelles de la mafia on est plus tout à fait un défenseur de l’ordre. Sur le thème de « la fin justifie les moyens » un flic embauche un tueur pour liquider un baron de la dope.

Bien des années avant French connection 2, Marseille est le théâtre d’une implacable machination avec un étincelant trio de stars : Anthony Quinn l’agent des stups, James Mason le parrain et Michael Caine le tueur. Le film intitulé Marseille contrat est signé de Robert Parrish en 1974.

C’est la traduction littérale du titre original Marseille contract, mais il fut tourné sous le titre de The destructors. Attention, y’a du rififi sur la Canebière !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PACTE AVEC UN TUEUR DE JOHN FLYNN (1987) (Un schéma scénaristique voisin de "Marseille contract", avec l'accord, au-dessus des lois, d'un officier de police et d'un tueur dont les intérêts convergent à faire tomber un gros malfrat.) ou encore FRENCH CONNECTION 2 DE JOHN FRANKENHEIMER (1971) (Un récit plus contemporain mais sur un argument similaire à "Marseille contract": la traque dans la cité phocéenne d'un gros trafiquant de drogue. Un film franco-américain passionnant .).

C’est le film-testament de Robert Parrish, en tout cas le dernier grand film de fiction, avant de conclure en 1983 avec un documentaire intitulé Mississippi blues cosigné avec Bertrand Tavernier. Parrish c’est un peu l’incarnation de l’ascenseur social et artistique hollywoodien.

Enfant acteur chez Chaplin, il entre dés le milieu des années 30 dans les équipes de John Ford qui sera son mentor. Il sera successivement preneur de son, puis monteur, il remportera d’ailleurs un oscar pour Body and soul de Robert Rossen. Il a 35 ans quand en 1951 il passe à la réalisation pour des films d’aventure ou d’action dans lequel il privilégie la stature des personnages. La flamme pourpre avec Gregory Peck 1955, L’enfer des tropiques 1957 où il ressuscite Rita Hayworth, L’aventurier du Rio Grande avec Robert Mitchum 1959, film singuliers, souvent remontés à la mode hollywoodienne.

Du coup, il part pour l’Europe paradis du final cut. On se souvient de In the french style avec Jean Seberg 1963. Oui c’était un grand technicien qui, entre série a, série b et exil européen incarna bien le malaise des artistes américains indépendants au milieu des années 50. La nostalgie, camarade…