MÉLODIE EN SOUS-SOL (VERSION RESTAURÉE)

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Classique du film de casse, Mélodie en sous-sol s’appuie sur un roman de série noire de l’Américain John Trinian, The Big Grab, adapté par Albert Simonin. « J’ai tenu à ce que l’action soit menée avec la rigueur d’un mécanisme d’horlogerie, a expliqué son réalisateur Henri Verneuil. Le moindre grain de sable et c’est la faillite de l’opération ». 

Mélodie en sous-sol c’est aussi la rencontre de deux monstres du cinéma français des années 1960 : Gabin et Delon. D’un côté un vétéran au firmament de la gloire et de l’autre l’étoile montante en passe de devenir une star internationale. A l’écran, l’un campe un vieux truand sur le retour, l’autre un jeune voyou qui va le seconder pour piller le coffre-fort d’un casino cannois.

Ce polar au suspense parfaitement huilé, ponctué de répliques mitonnées par Michel Audiard, obtient un énorme succès public, à sa sortie en 1963 et décroche un Golden Globe en 1964. Il ouvrira les portes de Hollywood à Henri Verneuil. Il a aussi conquis Quentin Tarantino, qui déclare s’en être inspiré pour son Réservoir Dogs.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DU RIFIFI CHEZ LES HOMMES (Un classique du film de casse où des truands commettent un cambriolage méticuleusement préparé.) ou encore LE CLAN DES SICILIENS (Une autre réalisation de Henri Verneuil avec Jean Gabin et Alain Delon).

Initialement, le personnage de Francis Verlot doit être interprété par Jean-Louis Trintignant mais Alain Delon fait savoir qu’il est très intéressé par le rôle, d’autant que Jean-Paul Belmondo vient de consolider sa popularité en donnant la réplique à Gabin dans Un Singe en hiver. Or la MGM qui finance en partie le film ne souhaite pas particulièrement l’engager. Le jeune comédien propose alors de renoncer à son cachet en échange des droits de distribution dans certains territoires dont le Japon et l’URSS. Delon est déjà très apprécié au pays du Soleil levant depuis sa prestation dans Plein soleil et les entrées de Mélodie en sous-sol au Japon lui rapporteront bien plus que le cachet qu’il aurait pu recevoir.

Les deux têtes d’affiche se sont immédiatement bien entendues sur le plateau. Delon appelait son partenaire « patron », lequel l’avait baptisé « le môme ». Gabin était en revanche moins amical avec Maurice Biraud qui joue Louis, son chauffeur.  Biraud était un ami d'Audiard et Gabin, trouvant que le scénariste ne lui avait pas écrit suffisamment de bonnes répliques, s’en prenait à lui. Si les relations étaient au beau fixe entre Gabin et Delon, ce dernier s’opposait parfois au metteur en scène Henri Verneuil. Les deux cessaient alors de se parler et Claude Pinoteau, l’assistant-réalisateur, assurait la communication. « Claude, veux-tu dire à l’acteur Delon », lui demandait alors le réalisateur et l’acteur à son tour lui donnait sa réponse : « Répondez à Monsieur Verneuil que… »

Dans la scène où Francis assène un coup violent à un employé dans la salle des coffres,  un gigot fut suspendu devant le visage du personnage, cadré de dos, pour que Delon puisse frapper fort. Lorsque Gabin arriva peu après sur le plateau, il tenait à la main une casserole avec des flageolets et annonça qu’il était partant pour un haricot de mouton ! Enfin, pour les séquences de casino des jetons factices avaient été prévus. Mais ils n’arrivèrent pas à temps et la production demanda aux responsables du Palm Beach de lui prêter 4 millions d’anciens francs en jetons. Les croupiers et une douzaine de policiers en civil furent alors chargés de surveiller discrètement mais continuellement les 300 figurants. Les jetons seront tous restitués à l’issue des prises de vues.

Nom d'une pipe de chameau vermoulu! Cela faisait une paye que je n'avais pas vu ce film, alors que j'en avais mangé quand j'étais marmot! J'avais le souvenir d'un grand film, bien bâti, charpenté, comme le Dab, avec de grosses mandibules, d'un film noir de casse. Finalement ...

Mélodie en sous sol c'est la rencontre de deux acteurs de légende du cinéma Français, Jean Gabin et Alain Delon, le tout sous la direction d'un grand réalisateur, Henri Verneuil, et ça parle d'un braquage de casino . A partir de là ce film pouvait il être mauvais ? Il y ...

Il est amusant de constater que Henri Verneuil a opposé le "vieux" Gabin aux 2 jeunots qui comptaient en ce début d'années 60, ici Delon en jeune voyou inexpérimenté, juste après avoir utilisé Belmondo en jeune poivrot jovial dans Un singe en hiver. Il savait flairer les ...