MELODY

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Lorsque les frères Dardenne font école, cela donne un film comme Melody. La gravité du sujet, son fort contexte social, l’émotion qui imprègne en permanence le récit, rappellent le meilleur du cinéma des réalisateurs de Rosetta, ou de L’enfant. Ce n’est donc pas exactement un hasard si notre prestigieux tandem a aidé Bernard Bellefroid à monter son premier court métrage.

Belge lui aussi, Bernard Bellefroid, 37 ans comptait un premier long métrage avant de s’atteler à la réalisation de Melody.  Il s’agissait de La régate, interprété par Sergi Lopez, un petit film touchant y compris dans ses maladresses où il était question de compassion et de seconde chance. 

Melody est animé du même souci d’humanité. L’histoire voit se confronter deux personnages aux univers opposés. D’un côté une femme d’affaires anglaise prête à employer tous les moyens pour avoir enfin un enfant. Et de l’autre, Melody, une modeste coiffeuse, une déclassée, disposée à louer son ventre pour s’offrir peut-être le salon dont elle rêve. La manière dont elles vont se découvrir, se méfier, se haïr et peut-être se rapprocher, offre à l’histoire un relief d’une variété dramatique remarquable.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NAÎTRE PÈRE (2012) DE DELPHINE LANSON (Un couple homosexuel recourt à la GPA.) ou encore L'ENFANT (Les frères Dardenne cultivent aussi le drame social.).

La GPA (Gestation Pour Autrui) est un sujet rarement abordé au cinéma. Son réalisateur, Bernard Bellefroid, reconnaît avec humour être « familier des sujets casse-gueule » ce qui en soi était suffisant pour lui. C’est un fait-divers qui avait éclaboussé la Belgique qui lui a offert le point de départ ; l’histoire assez sordide d’une mère porteuse et de son compagnon qui au cours du processus décidaient de racketter la femme qui leur avait « passé commande » d’un enfant.  

C’est pourtant le seul aspect humain qui a intéressé le cinéaste. Ici la tension naît des liens de sang qui se créent par bébé interposé, entre ces deux femmes aux désirs opposés. Mais c’est en cherchant ce qui pourrait malgré tout finir de les rapprocher, que Bernard Bellefroid touche au cœur avec son film. «Nous tournions alors qu’en France le débat faisait rage autour de La famille pour tous confie le cinéaste. Et moi, loin d’ajouter à la crispation, je voulais créer des ponts entre les deux clans, aider à la compréhension entre les gens».

Avec une belle ambition artistique, c’est par l’utilisation de la lumière et des décors que Bellefroid donne à voir les différences structurelles entre les deux personnages. Celui de Melody, quasiment SDF, vit en «extérieur jour » tandis que la riche britannique n’évolue pour nous que dans une sorte de cage dorée, que soit son bureau élégant et froid, ou sa maison cossue, comme sorti d’un catalogue. Le duo d’actrices, composée par la Belge Lucie Debay et l’Anglaise Rachael Blake ont reçu ensemble en 2014 le prix de la meilleure actrice du Festival de Montréal.

Ne vous laissez pas décourager par le titre français tout naze et l’affiche “rom com” peu engageante de ce New York Melody. En vrai, il s’agit d’une excellente comédie dramatique qui transpire l’amour de la musique "artisanale" par tous ses pores. Ça raconte l’histoire ...

L’été est la saison de l’année la plus propice aux blockbusters, ce qui ne me déplaît pas. Mais quoi de mieux qu’une douce comédie dramatique pour faire un break au milieu de tous ces robots extraterrestres géants, singes qui montent à cheval et autre raton-laveur ...

Au milieu de tout ces block-busters de vacances est sortie ce 30 Juillet (et plutôt bien distribué) "New York Melody", un film qui transcende le genre de la comédie romantique bien plus loin que les carcans Hollywoodiens pour jeunes pucelles puisqu'il aborde le thème de la ...