Michael Curtiz est né Mihaly Kertesz à Budapest, en 1888. C'est en Hongrie qu'il a commencé sa carrière, au théâtre et au cinéma, à la fois comme acteur et réalisateur. Exilé en Autriche en 1919, puis en Allemagne en 1925, il émigre un an plus tard aux Etats-Unis où il «américanise» son nom. Curtiz, qui tournait parfois jusqu'à sept films par an, s'est essayé, avec un bonheur presque constant, à tous les genres : le film fantastique (Masques de cire, 1933), l'épopée maritime (Capitaine Blood, 1935) ou terrestre (Les Aventures de Robin des bois, 1938), la fresque en costume (La vie privée d'Elizabeth d'Angleterre, 1939), le western (La Caravane héroïque, 1940) sans oublier le mélodrame (Le Roman de Mildred Pierce, 1945)... Il a aussi signé des chefs d'œuvres inclassables tels Casablanca, qui est autant une réflexion sur la guerre et le courage qu'une sublime histoire d'amour entre Humphrey Bogart et Ingrid Bergman… Michael Curtiz était un homme exigeant, parfois intransigeant, qui avait un sens du cinéma que beaucoup de ses contemporains pouvaient lui envier. Hal Wallis, le pdg du studio Warner, passait, paraît-il, son temps à répéter à Curtiz : «On ne fait pas de l'art, Mike !». Nous sommes très heureux de dire à Monsieur Wallis qu'il avait bien tort. Meurtre au chenil est un de ces «petits» films policiers de série reprenant le personnage de détective dandy et malin comme un singe créé par le romancier S.S. Van Dine. Mais, s'il est bel et bien petit par sa durée –73 minutes–, il n'en est pas moins grand par son élégance et son rythme soutenu. Place au meurtre… et à sa résolution ébouriffante !
Dans le même genre vous pouvez trouver L’HEURE ZÉRO ou encore L’ASSASSIN HABITE AU 21 .