MON HOMME GODFREY

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1936. Pendant que la dépression fait rage avec son lot d’exclus, les familles fortunées de Park Avenue s’amusent à la chasse au rebut, détournement futile et cruel d’une chasse au trésor : qui ramènera un clochard au Ritz gagnera le premier prix. C’est ainsi qu’Irène Bullock tombe amoureuse d’un certain Godfrey, trouvé sur une décharge publique et qu’elle engage comme majordome. Tout en résistant à l’amour d’Irène, Godfrey va très vite devenir indispensable à toute la famille.
Sur ce point de départ, Gregory La Cava réussit l’une des plus brillantes screwball comédies des années trente. Screwball est un terme de base-ball pour désigner le lancer d’une balle avec une rotation particulière, allant dans différentes directions en empruntant des chemins inattendus. Par comparaison, l’adjectif s’applique aux comédies loufoques composées de situations incongrues, de quiproquos et de personnages excentriques, pris dans un tourbillon.
Avec une élégante désinvolture, relayé par l’ironie incisive de Godfrey, La Cava brosse une satire sociale qui dénonce une classe dominante aveuglée par le luxe et les privilèges. Il multiplie les comportements délirants et les raisonnements absurdes des personnages. Dans le rôle d’Irène, proprement malade d’amour, secouée de rires déments et de subites crises de larmes, dans une agitation constante et désordonnée, le regard soudain perdu, Carole Lombard, la plus inoubliable screwball lady, pousse sa nature comique au bord de la folie. 

 
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Cartoonist de formation, gagman pour films muets burlesques, Gregory La Cava a connu son âge d’or dans les années trente. Cinéaste très indépendant, détestant la politique des studios, il déclina ensuite et  reste encore aujourd’hui très méconnu. S’il tourna beaucoup de drames, il semble s’être épanoui dans la comédie. Il y retrouve la frénésie du rythme des films burlesques et apporte une dimension sociale et un humanisme proche de Frank Capra, comme le montre le dénouement heureux de Mon homme Godfrey.
Pour mieux développer la drôlerie des situations et la folie des personnages, La Cava a recours à l’improvisation systématique. Le scénariste Allan Scott explique sa méthode : « Nous écrivions six ou sept versions de chaque scène, sans rien montrer au Front Office, ni aux acteurs. La Cava arrivait sur le plateau, distribuait ces pages, et une demi-heure plus tard il se mettait à tourner. Les acteurs étaient tellement stimulés qu’ils jouaient avec passion et une immense fraîcheur. » On ressent bien cette vivacité et ce plaisir dans Mon homme Godfrey, dans lequel les acteurs sont tous remarquables.
Outre le couple vedette de ce film, deux seconds rôles furent aussi nominés aux Oscars : Mischa Auer en pianiste pique-assiette et Alice Brady, en extravagante foldingue. Mais il ne faut pas oublier Eugene Pallette, patriarche désabusé par les finances et la vie de famille. La Cava reste surtout un portraitiste nuancé des femmes, tirant le meilleur d’Irene Dunne, Claudette Colbert, Ginger Rogers ou encore, comme ici, Carole Lombard dont l’effervescence comique se nimbe d’une inquiétante étrangeté.

Une très bonne comédie, d'un réalisateur quasi-inconnu Gregory La Cava, qui n'a vraiment rien a envier aux réalisations de Lubitsh ou autres Léo Mc Carey. On ne s'ennui pas une seconde, le rythme est effréné, les dialogues vraiment savoureux, les personnages hilarant. Les ...

Je dois avouer que je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre juste avant le visionnage, et bien je dois l'admettre... ce film est un chef d’œuvre de l'humour ! Je suis conquis à 100% Le rythme, l'écriture, les dialogues, tout est parfaitement dosé pour pousser le spectateur ...

J'étais curieuse de voir ce remake d'un film que j'adore. Hé bien, c'est vraiment bien mais pas aussi bien. L'original avec William Powell et Carole Lombard est une pure screwball comedy des années 30 parfaitement en accord avec son époque et son style. Ici le déplacement ...