MONA LISA

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Ce film signé Neil Jordan a valu à Bob Hoskins le Prix d’interprétation du festival de Cannes en 1986 : le comédien, disparu en 2014, y interprète un ex-taulard reconverti en chauffeur pour une call-girl officiant dans les hôtels de luxe. A l’époque en pleine ascension, Bob Hoskins, après The Wall d’Alan Parker, a tourné pour Francis Ford Coppola dans Cotton Club et Terry Gilliam pour Brazil. En 1988, il rencontrera un énorme succès populaire avec Qui veut la peau de Roger Rabbit de Robert Zemeckis.

Ce film est aussi l’occasion de redécouvrir l’un des premiers longs métrages de Neil Jordan, réalisateur irlandais qui a commencé sa carrière aux côtés de John Boorman dans Excalibur, et qui connaîtra le succès avec The Crying Game, Oscar du meilleur scénario original en 1992, Entretien avec un vampire, qui réunissait deux ans plus tard Tom Cruise, Brad Pitt et la toute jeune Kirsten Dunst, sans oublier Michael Collins, avec Liam Neeson, Lion d’or au festival de Venise en 1997.

Mona Lisa fait aussi partie des films qui font de Londres un personnage à part entière : une ville que Neil Jordan a découverte à l’âge de 18 ans, et qui, dans les années 80, est aussi le cadre des premiers succès de Stephen Frears, notamment My Beautiful Laundrette et Prick Up your ears. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MY BEAUTIFUL LAUNDRETTE (L'un des premiers succès de Stephen Frears a lui aussi pour cadre le Londres des années 80.) ou encore A BITTERSWEET LIFE (Ce pur film de genre évoque lui aussi les dangers de se laisser aller aux sentiments quand on travaille pour la mafia.).

Le titre du film, Mona Lisa, est emprunté à la chanson de Nat King Cole : ce titre, qui fut un hit au box-office, a été écrit pour le film Captain Carey en 1950 et, à ce titre, salué d’un Oscar. Nat King Cole fait d’ailleurs partie des artistes que l’on retrouve régulièrement sur des bandes originales de films : citons notamment Happy Together et  In the mood for love, de Wong Kar-wai ou encore la comédie romantique Nuits blanches à Seattle de Nora Ephron.

Porté par une interprétation brillante, Mona Lisa permet notamment de retrouver Michael Caine, bad guy de l’affaire : le comédien britannique, qui à l’époque, a déjà rencontré le succès avec entre autres Alfie, Le Limier et Pulsions, de Brian de Palma, remportera l’Oscar du Meilleur Acteur dans un second rôle l’année suivante pour le film de Woody Allen, Hannah et ses sœurs. Une récompense qu’il obtiendra pour la deuxième fois en 2000 avec L’Oeuvre de Dieu, la part du diable, de Lasse Hallström.

Du côté de la liste technique du film, on notera la présence de l’un des directeurs photo les plus réputés du cinéma britannique : Roger Pratt, collaborateur fétiche de Terry Gilliam, d’abord avec les Monty Python, puis, entre autres, pour Brazil et L’Armée des douze singes, dont la riche filmographie compte aussi le Frankenstein de Kenneth Branagh, et deux Harry Potter.

Drôle de type que ce Neil Jordan. Capable du pire comme du meilleur, ce cinéaste irlandais actif depuis le début des années 80 s'est essayé à tous les genres. On peut très bien terminer un de ses films en se disant "Putain, mais qui est le tocard qui a fait ça ...

Sa jolie association d'influences fait de Mona Lisa une bobine plus que particulière. Association tellement improbable sur le papier qu'elle étonne parce qu’elle prend la forme d’une belle réussite à l’écran. D'une ambiance typée film de truands à l'ancienne lui permettant ...

Bonjour et bienvenue sur ma critique de Mona Lisa, un petit bijou avec des acteurs épatants...une grande surprise que de le revoir sur Arte.Neil Jordan est un scénariste à part, un ovni de la réalisation. Il arrive à nous faire aimer l'ambiance sinistre et angoissante ...