MONSTER MAN

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Dans un contexte où le cinéma fantastique et d’horreur est de plus en plus grand public, et du même coup amputé de toute sa substance, il n’y a rien de plus réjouissant que de voir ce MONSTER MAN qui, s’il est avant tout une comédie potache, se révèle aussi un petit monument de violence gratuite et d’horreur craspec ! En fait, pour vous donner une idée précise de ce à quoi vous attendre : c’est une subtile combinaison de DUEL où le véhicule serait conduit par un membre de la famille de LA COLLINE A DES YEUX lancé à la poursuite de deux ados attardés échappés de AMERICAN PIE.
Pas étonnant, donc, de constater que l’acteur principal, qui joue Adam le puceau de service – j’espère que vous saisissez la subtilité- a commencé sa carrière perdu dans la distribution de AMERICAN BOYS, puis il a gravit les échelons de la production cinématographique américano-adolescente avant d’atteindre la consécration avec un rôle important dans SEX ACADEMY.
Cela dit, Eric Jungmann, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a un véritable talent comique, et il sait parfaitement tirer parti de son physique de poulet déplumé pour servir son rôle. Face à lui, Justin Urich est lui aussi excellent dans le rôle du lourdingue impossible à détester, et l’alchimie entre les deux acteurs est sans doute l’une des forces majeures de MONSTER MAN.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JEEPERS CREEPERS ou encore LA MAISON DES 1000 MORTS .

A l’origine de MONSTER MAN, il y a cette démarche complètement folle qui ne peut exister que dans le petit monde merveilleux du cinéma de genre : les producteurs de Dream Entertainment, Ehud Bleiberg et Yitzhak Ginsberg, ont l’idée d’un titre – MONSTER MAN donc – sans rien derrière ; mais les réactions que ce titre suscite dans les marchés professionnels sont excellentes. Ils donnent alors carte blanche au réalisateur Michael Davis pour faire ce qu’il veut de ce titre prometteur !
Le « Monster Truck », véritable star du film, a été conçu par le chef décorateur Reuben Freed à partir de photos de véhicules allemands de la première Guerre Mondiale. Le résultat à l’écran est extrêmement efficace, même si comme toute star qui se respecte, le « Truck » avait ses caprices… Il ne pouvait pas rouler plus de 20 à 30 minutes d’affilée, sous peine de surchauffe. De plus, avec une vitesse de pointe inférieure à 50 km/h, le monteur du film, Kevin Ross, s’est tiré les cheveux pour faire fonctionner les scènes de poursuites. Enfin, son moteur fonctionnait au carburant pour fusées, et les 1200 litres qu’il a consommé pendant le tournage représentent approximativement un dixième du budget de 4 millions de dollars dont bénéficiait le film !
L’autre monstre du film, alias « Brother Bob », a quant a lui été conçu par le spécialiste des effets spéciaux Todd Masters, et interprété par Michael Bailey Smith, qui incarnait Pluton dans le récent remake de LA COLLINE A DES YEUX.