NE COUPEZ PAS !

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Takayuki Higurashi, un réalisateur passionné mais pas très compétent, doit réaliser un film d’horreur en plan-séquence et en direct pour une nouvelle chaine de télévision spécialisée dans les zombies. Son budget est réduit et son équipe composée de techniciens et d’interprètes de seconde zone. L’équipe de cinéma se retrouve dans une usine abandonnée, dans laquelle l’armée japonaise a effectué des expériences durant la Seconde Guerre mondiale. Alors que le tournage commence, une véritable invasion de zombies a lieu et les monstres s’en prennent aux acteurs, en direct.

Le film est en soi un exploit : deux plans séquences de plus de 30’ et ce qui semble être un nanard se transforme en véritable performance ! Plus gros succès du cinéma indépendant japonais, le film a le droit à son remake par l’oscarisé Michel Hazanavicius avec Bérénice Bejo, Romain Duris, Finnegan Oldfield… intitulé Coupez (après s’être appelé Z comme Z) et fera l’ouverture du festival de Cannes 2022 !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver [REC] (Pour l'irruption des zombies en plein milieu d'un tournage : dans ce film d'horreur espagnol, une équipe de télévision se retrouve coincée dans un immeuble avec les monstres.) ou encore THE ROCKY HORROR PICTURE SHOW (Parce que cette comédie musicale comico-horrifique (et follement queer) a d'abord, comme "Ne coupez pas!", été un pièce de théâtre puis un film à tout petit budget mais au succès mondial.).

Ne coupez pas !, c'est avant tout une origin story comme on ne pensait plus en voir : un long-métrage tourné en huit jours avec des moyens dérisoires et des acteurs inconnus qui, après une sortie confidentielle dans une seule salle, acquiert sa réputation par le biais du bouche-à-oreille ...

On pourrait jurer qu'il s'agit d'une énième itération du film low budget nippon comico-gore de zombies mais bien heureusement, c'est plus que ça *. Le bon buzz galopant, de son succès au Japon jusqu'à nos festivals, n'est pas là sans raison : One cut of the dead est une ...

A l'heure où quelques pingouins mondains se tapent sur les cuisses devant un zombie movie amorphe qui radote, histoire de dire qu'eux aussi, ils aiment (hypocritement) le film de genre, il y a de quoi hurler face à un sélectionneur de festival borgne. Mais il y a de quoi, aussi, ...