NICOSTRATOS, LE PÉLICAN

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A l’origine de Nicostratos le pélican, il y a un roman d’Eric Boisset publié en 1997. L’histoire de la relation entre un fils, Yannis, et un père, Démosthène, au cours de l’été où le jeune adolescent va sauver et élever un pélican nommé Nicostratos. Une histoire tendre d’acceptation et d’amour qui marque les débuts à la mise en scène en solo d’Olivier Horlait.

Un premier assistant de renom qui a travaillé avec des cinéastes comme Milos Forman, Francis Girod, Pascal Thomas ou Yvan Attal, qui avait déjà coréalisé un film, Sunny et l’éléphant. C’est dire s’il n’a pas peur de transgresser une des règles d’or du cinéma : ne jamais travailler avec des enfants ou des animaux. Heureusement pour lui, certains des oiseaux du film sont des grands pros qui avaient déjà tourné dans Le peuple migrateur, le documentaire de Jacques Perrin.

En revanche, c’est le premier film de Thibault Le Guellec, qui joue Yannis. Et comme si Olivier Horlait n’était pas un challenge à près, il a engagé dans le rôle du père, le cinéaste Emir Kusturica. Enfin, on retrouve au générique de ce film familial, François-Xavier Demaison, le héros de Coluche, l’histoire d’un mec. Sauf qu’ici, c’est l’histoire d’un pélican !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ENVOLÉE SAUVAGE (L'histoire d'un père et d'une fille qui aident des oies à retrouver le chemin de la migration) ou encore LE GRAND BLEU (L'histoire de cet homme qui aime les dauphins débute en Grèce).

A ceux qui se sont étonnés de découvrir le réalisateur du Temps des gitans acteur proposons un petit retour en arrière sur sa carrière. D’abord, Emir Kusturica a fait une première apparition au cinéma en 1972, dans Valter Brani Sarajevo de Hajrudin Krvavac, soit un an après avoir réalisé son premier court métrage. Puis il est apparu régulièrement dans ses longs métrages avant de se voir confier par Patrice Leconte l’un des rôles principaux de La veuve de Saint-Pierre, face à Juliette Binoche et Daniel Auteuil.

Trois ans plus tard, en 2003, Emir Kusturica se retrouvait au générique de L’homme de la Riviera, remake du film de Jean-Pierre Melville, Bob le flambeur, réalisé par Neil Jordan, et dans lequel il donnait la réplique à Nick Nolte, Gérard Darmon, Marc Lavoine ou Tcheky Karyo.

Mais son meilleur rôle, c’est Christian Carion, le réalisateur d’Une hirondelle a fait le printemps et de Joyeux Noël qui lui offre dans L’affaire Farewell en 2009. Il joue Vladimir Vetrov, cet espion du KGB qui dans les années 80 a livré des secrets à l’origine de la chute du système soviétique. La complexité du rôle, et la qualité de l’interprétation prouvent que Kusturica est aussi un bon acteur. D’autres réalisateurs l’ont été avant lui, dont François Truffaut ou Sydney Pollack. Mais nul n’avait eu à jouer avec un pélican comme dans Nicostratos.

A découvrir pour les paysages magnifiques de cette île grecque, un pélican et une chèvre bien dressée. Le scenario est simple, enfantin pourrais t'on dire mais efficace. Une médaille aux dresseurs du pélican et de la chèvre. Sinon les acteurs jouent assez bien dans l'ensemble ...