OÙ EST PASSÉE MON IDOLE ?

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Benjy Stone est un jeune scénariste pour le show à grand succès animé par King Kaiser. L’action se déroule dans les années 50 à New York, et l'Amérique est très friande de ces émissions diffusées en direct. Apprenant que son idole, Alan Swann, fait partie des prochains invités du show, Benjy décide de tout prendre en main pour préparer le grand retour de son acteur préféré. Mais la star déchue a sombré dans l'alcoolisme, et l’animateur King Kaiser reçoit des menaces de la part d’une personne qu'il a précédemment caricaturée. Les ennuis vont par conséquent crescendo au studio et l'émission à venir se trouve être celle de tous les dangers.  

Réalisé par Richard Benjamin, remarqué en tant qu’acteur dans Catch 22 de Mike Nichols et Mondwest de Michael Crichton, entre autres, et qui compte à son actif de réalisateur des oeuvres aussi variées que Les Moissons du printemps, J’ai épousé une extra-terrestre ou encore Haut les flingues !, Où est passée mon idole ? est une satire réussie et particulièrement drôle, de l’univers de la télévision américaine d’une certaine époque, notamment des programmes présentés en Live comme on dit, et ce sous la houlette d’un animateur vedette tout aussi médiatique que les invités qu’il reçoit, sinon plus.

Le film compte dans sa distribution Peter O’Toole, alias Lawrence d’Arabie pour David Lean, mais aussi Henri II dans Becket de Peter Glenville, et bien d’autres personnages encore. Il est ici entouré de Mark Linn-Baker, vu dans Manhattan de Woody Allen, de Jessica Harper révélée par Phantom of the Paradise de Brian De Palma, et de Joseph Bologna qui participa à deux remakes de films français aux Etats-Unis, à savoir Un moment d’égarement de Claude Berri, et Un éléphant ça trompe énormément d’Yves Robert, respectivement rebaptisés C’est la faute à Rio et La Fille en rouge.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CREVE SMOOCHY CREVE ! (Ce film de Danny DeVito s'intéresse également à la férocité de l'univers de la télévision américaine.) ou encore MON IDOLE (Dans ce film, Guillaume Canet décrit l'envers du décor des émissions télévisées grand public.).

Où est passée mon idole ? que vous venez de voir, fut le premier film dans la carrière de cinéaste de Richard Benjamin. L’artiste a d’abord sévi en tant qu’acteur tout au long des années 70 du siècle dernier, avant de passer à la réalisation dans les années 80, continuant de jouer occasionnellement ici et là. A propos de Où est passée mon idole ?  justement, Benjamin déclara à plus d’une occasion avoir eu la chance inouïe de réussir à convaincre Mel Brooks de coproduire le film à travers sa société Brooksfilms. Et d’ajouter qu’avoir sa première oeuvre coproduite par un génie de cette trempe, relève carrément du miracle.

A propos du regretté Peter O’Toole qui incarne ici l’acteur alcoolique Alan Swann, sachez que certains critiques n’y allèrent pas avec le dos de la cuillère au moment de la sortie du film sur les écrans, au début des années 80,  en qualifiant l’interprétation du comédien de tout sauf une vraie composition, tant ce dernier était réputé pour être très fréquemment en état d’ébriété avancée. Sauf qu’être un alcoolique dans la vie et en interpréter un devant la caméra ou sur scène sont deux choses totalement différentes, comme peut l’être le fait de jouer un mauvais acteur par rapport à celui d’en être un dans la réalité. Rien à voir. Et si l’on peut reprocher à la vedette de Lawrence d’Arabie de n’avoir pas toujours effectué les bons choix de carrière, ses prestations par contre, demeurent à tous les coups d’un niveau très respectable.

Et si Jessica Harper, ici dans le personnage de K. C. Downing, est connue pour avoir débuté au cinéma en interprétant le rôle de Phoenix, dans le fameux Phantom of the Paradise réalisé par Brian De Palma, ses vrais débuts, la comédienne les a effectués devant la caméra du britannique John Byrum dans un opus intitulé Inserts où elle donnait la réplique à Richard Dreyfuss. Une histoire de sexe et de drogue se situant dans l’univers du porno, et un film classé X au moment de sa sortie en salles en 1975.

"My favorite year" occupe une place particulière dans ma filmographie préférée. Sans doute parce que c'est la dernière comédie de ce genre, avec un subtil mélange de comédie romantique, de critique du monde du cinéma, de nostalgie, agrémentée par un excellent numéro ...