OUT OF THE DARK

en VOD

Vous avez déjà frissonné dans la maison hantée britannique, avec ses fantômes blafards perdus au milieu de la lande, hurlé de peur dans la maison hantée américaine, peuplée d’esprits malins particulièrement retors, bienvenue dans la maison hantée… colombienne d’Out of the Dark.

Nous sommes donc à Santa Clara, en Colombie, une bourgade souriante où vient s’installer un couple d’Américains et leur petite fille. La vaste demeure colorée est située entre la jungle et un fleuve. Mais bientôt de mystérieuses créatures apparaissent, se font de plus en plus inquiétantes, menaçantes, et elles kidnappent la fillette.

Pour son premier long métrage, entre thriller et horreur, le jeune réalisateur espagnol Lluis Quilez génère tension et séquences-chocs. Aux côtés de spectres réellement flippants, il dirige Julia Stiles, vue dans La Vengeance dans la peau ou Happiness Therapy, Scott Speedman, héros de la série Underworld, et l’impérial Stephen Rea, à l’affiche de The Crying Game ou Entretien avec un vampire. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'ORPHELINAT (Les personnages principaux sont des enfants et une histoire de maison hantée.) ou encore LES AUTRES (Egalement une histoire d'enfants fantômes.).

L’enfant maléfique est une vedette du cinéma d’horreur ou d’épouvante. Au fil des années, on a vu les enfants extraterrestres blonds du Village des damnés, les possédés, (La Malédiction, L’Exorciste), l’enfant de Satan (Rosemary’s Baby), les fantômes (Les Autres), les bambins assassins (Les Révoltés de l’an 2000), les jumeaux psychopathes (Goodnight Mommy), les mutants homicides (Chromosone 3), le nourrisson monstrueux (Le Monstre est vivant)…

Dans Out of the Dark, les scénaristes des Infectés jouent très intelligemment avec les peurs liées à l’enfance, mais surtout, leur film peut se lire comme une allégorie de l’impérialisme américain dans le monde en général et en Amérique du Sud en particulier. Avec cette histoire d’enfants empoisonnés au mercure, ils pointent du doigt le colonialisme, les injustices sociales, les entreprises qui s’implantent à l’étranger pour mieux polluer les ressources et faire un maximum de profit. Malheureusement, cette histoire est loin d’être une fiction pure. De fait, le film s’appuie sur une réalité car le mercure empoisonne toujours l’Amérique latine. Ce métal dangereux est encore largement utilisé et introduit clandestinement dans l’exploitation minière artisanale et est libéré par l'industrie des combustibles fossiles.

C’est l’acteur irlandais Stephen Rea qui incarne cette face sombre du capitalisme. L’acteur fétiche de Neil Jordan prête son visage tourmenté à un entrepreneur qui n’a pas hésité à sacrifier des enfants pour son propre profit. Ce ne sont pas ses premiers pas dans le fantastique puisque l’on a déjà vu Stephen Rea en vampire décadent dans Entretien avec un vampire, mais aussi dans un volet de la saga Underworld ou en prêtre dans Les Châtiments au côté d’Hilary Swank.

Le film a été entièrement tourné en Colombie, notamment à Bogota, avec une équipe en grande partie locale. Avec ses plages idylliques, ses maisons aux façades colorées et de somptueux bâtiments d'influence mauresque, la Colombie attire de plus en plus de tournages étrangers et le pays produit également une vingtaine de films par an.