PACK 37°2 LE MATIN

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Parmi les films français à avoir marqué les années 80 par leur esthétique, il y a sans conteste Subway de Luc Besson, Mauvais Sang de Léos Carax ou encore 37°2 le matin de Jean-Jacques Beineix. Le film qui a permis au réalisateur de Diva de revenir sur le devant de la scène après l’échec de La lune dans le caniveau. Un film dont le succès a été tel que Jean-Jacques Beineix a pu en monter une version longue, comprenant notamment la scène hot avec «un petit escargot tout chaud » et celle du braquage.

Beineix qui a l’époque se refusait à écrire un scénario original a adapté son film du roman de Philippe Djian, à l’époque jeune romancier très en vogue. Le héros de 37°2 le matin tient d’ailleurs un peu de Djian, puisque lui aussi écrit. A ses heures perdues. Mais on le découvre dans le film en homme à tout faire de bungalows de vacances sur une plage, en couple avec Betty. Betty va tout changer dans sa vie, foutre le feu à la cabane, et ranimer la flamme en Zorg. Jusqu’à l’aimer à la folie.

Zorg, c’est Jean-Hugues Anglade, acteur emblématique de ces années 80, au même titre que Christophe Lambert, avec qui il a joué dans Subway, ou Hippolyte Girardot. Face à lui, la dernière bombe en date du cinéma français, Béatrice Dalle, dans son premier rôle. Mais vous allez également reconnaître certains acteurs qui débutaient à l’époque comme Vincent Lindon en gendarme chantant, Clémentine Célarié, en nymphomane, ou encore Gérard Darmon dans le rôle du meilleur pote et qui avait déjà tourné dans Diva de Beineix.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NUIT D'ÉTÉ EN VILLE (Une autre histoire d'amour sexuelle avec Jean-Hugues Anglade) ou encore BLEU COMME L'ENFER (Un film adapté du premier roman de Philippe Djian).

L’entrée de Béatrice Dalle au début du film dans le bungalow avec sa robe d’été à pois a coïncidé avec son entrée dans le cinéma français. Une entrée fracassante. C’est Dominique Besnehard, alors directeur de casting et pas encore agent ou même producteur, qui a repéré cette punkettte de 20 ans venue du Mans sur la couverture d’un magazine photo. Besnehard a vu juste : le public, en France comme dans le monde, tombe amoureux de Béatrice Dalle. Le public et les professionnels. Et dans la foulée de la sortie de 37°2, Francis Huster en fait la vedette de son premier film comme réalisateur, On a volé Charlie Spencer, et dit à propos d’elle : « Le cinéma c’est que Dalle. » Après avoir vu le film, Béatrice, elle, préférera l’ôter de sa filmographie.

Ce n’est ni la première, ni la seule découverte de Dominique Besnehard, agent et acteur. Dans 37°2, il est ce client mécontent qui se délecte de la pizza « poubelle cuisine » concoctée par Anglade. Mais on le voyait déjà dans Diva de Jean-Jacques Beineix en vendeur de feu le magasin de disques "Lido musique" sur les Champs Elysées.

Dans ce premier film de Beineix, on avait aussi découvert Dominique Pinon, qui a également tourné dans le La lune dans le caniveau et dans 37°2 le matin, mais qu’on voit uniquement dans la version longue du film, sortie en salle suite au succès. Pinon va ensuite devenir le comédien fétiche de Jean-Pierre Jeunet.

Je suis étonné des avis vu un peu partout sur ce film. Certes ce n’est os un grand film mais il offre une bonne poilade et ne prétend pas être plus que ce qu’il est: un film potache, avec de l’humour pas très fin et des blagues pour lesquelles il faut avoir les références.En ...