PAROLE D'HOMME

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En ouverture de Parole d’homme - titre original : Shout at the Devil- un carton nous annonce que ces aventures sont tirées d’un événement réel qui s’est déroulé en 1913 en Afrique, juste avant la première guerre mondiale. De fait, la dernière partie du film s’inspire très librement de l’épopée du croiseur Königsberg, un épisode qui marqua le conflit entre Allemands et Anglais au Tanganyika, devenu aujourd'hui la Tanzanie.

Mais Parole d’homme c’est d’abord une fiction tirée d’un roman de Wilbur Smith, riche en péripéties. Le récit propulse deux baroudeurs dans des chasses aux éléphants et une histoire de vengeance tenace entre les héros et un officier allemand en poste à Zanzibar. Un personnage de l’étoffe des méchants de cinéma les plus teigneux.

Le réalisateur britannique Peter Hunt porte ici pour la deuxième fois un ouvrage de Wilbur Smith après Gold où il dirigeait déjà Roger Moore alors au faîte de sa gloire puisqu’il était à l’époque l’interprète de James Bond. Aux côtés de Roger Moore, Lee Marvin compose un aventurier américain très porté sur la boisson dans ce cocktail à grand spectacle à base de traque dans les paysages africains, de bagarres et d’explosions.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA VICTOIRE EN CHANTANT (Affrontements entre puissances coloniales européennes en Afrique pendant la première guerre mondiale) ou encore GOLD (Cette autre réalisation de Peter Hunt également interprétée par Roger Moore a été, elle aussi, tournée en Afrique du sud).

Steven Spielberg a failli réaliser Parole d’homme. Tony Klinger qui allait devenir le producteur exécutif du film avait été tellement impressionné par Duel, le premier long métrage de Spielberg, qu’il était resté à la séance suivante pour le revoir. Convaincu d’assister à la naissance d’un grand cinéaste, Tony Klinger avait immédiatement pris contact avec l’agent de Spielberg à Hollywood. Roger Moore fut lui aussi emballé par Duel mais lorsqu’il découvrit que Spielberg n’avait pas encore trente ans, le comédien fit marche marche arrière : il ne voulait pas prendre le risque de mettre en péril sa carrière en tournant sous la direction d’un môme…

Le metteur en scène Peter Hunt prendra donc les rênes de Parole d’homme. Il a une solide expérience du cinéma d’aventure et d’espionnage puisqu’il a été le monteur de plusieurs films de James Bond depuis le tout premier, Doctor No. Il a lui-même réalisé Au service secret de sa majesté, le seul Bond interprété par George Lazenby. Le tournage de Parole d’homme, partagé entre Malte et l’Afrique du Sud, sera particulièrement éprouvant pour le réalisateur confronté à divers problèmes et très vite il refusera de communiquer avec les producteurs.

Côté casting ça se passe plutôt bien. Lee Marvin qu’on a très souvent vu à l’écran dans des rôles de durs à cuire était dans la vie un sacré personnage. Mais en 1975, avant le début des prises de vue le comédien promet solennellement : « Pour moi, l’alcool, la bagarre, la vie de patachon c'est FI-NI. J'y laisserais la peau. C'est épuisant. »Le comble c’est qu’il  doit incarner un ivrogne dans Parole d’homme qui va être tourné en pleine chaleur africaine. Il tiendra parole et pourra revendiquer sa période de sobriété la plus longue depuis des années. Jusqu’au jour où… alors que le tournage est déjà bien avancé, il replonge et débarque saoul sur le plateau. Mais il se reprend très vite et dès le lendemain il présentera ses excuses au réalisateur et à toute l'équipe.

La rencontre entre le bourru Lee Marvin et le raffiné et élégant Roger Moore nous offre un film sympathique et divertissant à voir. Si la 1ère heure du film est léger et agréable mais un peu paresseuse par contre la 2nde partie (se déroulant pendant la 1ère GM) change ...

Parole d'homme, mes amis, ce film - Parole d'homme - a tout pour plaire sur le papier ! Roger Moore, entre deux James Bond, doublé par son ordinaire Claude Bertrand en version française, et Lee Marvin, cow-boy devant l'Éternel. C'est un peu Cow-boys VS Envahisseurs mais avec ...

C'est l'époque où Roger Moore essaie de montrer qu'il peut faire autre chose que James Bond avec une série de films sympathiques, souvent des films d'aventures assez remuants comme le Commando de Sa Majesté, Gold ou les Oies sauvages... celui-ci en fait partie, c'est un film ...