PHANTASM 1

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Sorti en 1979, Phantasm c’est un peu l’oeuvre d’une vie. Celle de Don Coscarelli. Premier de ses films à réellement atteindre le grand public, il va engendrer de nombreuses suites mais surtout devenir l’un des grands classiques de l’horreur à classer entre les films de John Carpenter et ceux de George Romero.

On y suit Mike, jeune orphelin qui découvre que des faits étranges se déroulent dans le cimetière de Morningside. Il remarque un croque-mort à l'allure sinistre portant très facilement des cercueils mais aussi de petites créatures encapuchonnées aux activités suspectes. Effrayé mais curieux, Mike cherche à savoir ce qui se passe réellement. Il n'est pas au bout de ses surprises.

Phantasm a inspiré de nombreux autres cinéastes et a même été au centre de parodies comme Poultrygeist de Lloyd Kaufman. Ce film, a l’origine fauché, a contrebalancé son manque d’argent par une inventivité sans faille qui en fait un cauchemar éveillé entre le monde de l’enfance et un monde bien plus violent.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ÇA D'ANDRÈS MUSCHIETTI (Les deux films combinent monde de l'enfance et horreur.) ou encore SIMETIERRE DE MARY LAMBERT (Les deux se passent près d'un cimetière qui regorge de créatures étranges et concernent le deuil.).

“ Je suis parti de cauchemars remontant à mon adolescence ”, a expliqué Don Coscarelli au sujet de la genèse de Phantasm, à l’occasion d’un entretien donné à Mad Movies. Et quand on voit ce long métrage, on en doute assez peu. Car il faut savoir que le réalisateur, mais aussi scénariste, a écrit son film seul, dans une cabane isolée, en faisant confiance à tout ce que son subconscient recelait de bonnes idées. D’où la forme onirique, brumeuse, que prend l’ensemble. Mais aussi une audace assez marquante, la plupart des scènes terrifiantes se déroulant en plein jour, ce qui est assez rare pour un film d’horreur. Un aplomb qui en inspirera plus d’un, la scène d’ouverture étant parodiée par Lloyd Kaufman dans Poultrygeist et l’ambiance largement reprise par la série Stranger Things. 

Si le film ne se cache pas d’être fauché, il comble ce manque d’argent par une réelle réflexion sur la mise en scène qui vient servir son propos. Si l’on pense à John Carpenter pour la musique pleine de synthétiseur mais aussi pour son cadre et ses chromatiques, Phantasm  développe tout de même une esthétique qui lui est propre. Une limitation des lieux et des personnages pour donner une sensation de claustrophobie assez intense. Don Coscarelli crée un univers fermé, anxiogène et non sécurisé où l’on revient sans cesse aux mêmes couloirs, au même cimetière, à la même chambre silencieuse. Une ambiance entre enfance et violence qui reprendra notamment Bernard Rose pour Candyman ou encore Ça d’Andrés Muschietti.

Phantasm est un film hanté par la mort. Non seulement parce qu’il se passe majoritairement dans un cimetière et que les parents du héros sont décédés avant même le début du film. Mais surtout parce que tout vient rappeler la crainte de l’inévitable qui obsède le jeune héros et, par extension, on peut imaginer son auteur Don Coscarelli. Le croque-mort dont la grande taille est amplifiée par le fait que le cinéaste a fait porter à l’acteur Angus Scrimm des vêtements trop grands pour lui, représente bien entendu la grande Faucheuse elle-même. Mais la sphère également, son acharnement aveugle véhiculant l’idée d’une mort pouvant frapper à tout moment, échappant à tout contrôle et à toute raison ou encore la grande blonde Kathy Lester, qui elle joue sur le lien entre Eros et Thanatos. Morbide, fantastique, étrange et onirique: Phantasm est un classique.

Personne ne veut mourir. Même les hommes qui veulent aller au paradis ne veulent pas mourir pour y arriver. Du Croque-Mort à la Sphère Volante, du Deuil au Surnaturel : Exploration de l'Inconnu "Phantasm", de Don Coscarelli, qui en plus de la réalisation se trouve derrière ...

Le cinéma d'horreur américain est riche en croquemitaines : Michael Myers, Chucky, Jason... La liste est longue et nombre d'entre eux sont connus du grand public, mais il ne faut pas oublier l'un d'entre eux, trop méconnu à mon goût : le Tall Man, antagoniste de Phantasm, ...

Ça fait mine de rien assez longtemps que je désespérais de redécouvrir un jour le plaisir de la découverte et du vécu d'un vrai coup de cœur imprévu de type chef d'oeuvresque dans le domaine du film de genre, et en particulier l'horrifique. C'est qu'à force d'avoir regardé ...