PHONE GAME

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Le bonheur paraît-il, « c’est simple comme un coup de fil »... Oui, ben il va falloir que nos publicitaires revoient leur copie en même temps qu’ils reverront ce « Phone game » de Joel Schumacher que vous allez maintenant découvrir !

Stu Sheppard, un attaché de presse à la vie jusqu’ici ordinaire, va voir le cours de son existence bouleversé en passant devant une simple cabine téléphonique dans les rues de New York. Chaque matin, il a pris pour habitude d’y passer ce fameux coup de fil du bonheur à une actrice qu’il harcèle et désire. Sauf que ce matin-là, le téléphone sonne avant qu’il ne décroche... Au bout du combiné, une voix mystérieuse et un message terriblement simple : si tu raccroches, il est mort ! Pour le convaincre, le point rouge d’un viseur apparait sur sa poitrine...

 Colin Farrell, Forest Whitaker et Katie Holmes sont au générique de ce thriller palpitant, ainsi que ce correspondant mystère que vous avez maintenant 81 minutes pour démasquer...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA CORDE (Même unité de lieu : un salon ou une cabine téléphonique, même unité de temps : celui du film. Hitchcock et Schumacher jouent avec nos nerfs comme avec les codes du thriller...) ou encore SPEED (Le téléphone peut-être une arme de destruction massive. Un simple combiné permet à un maître-chanteur anonyme de faire passer ses menaces ou de les mettre à exécution...).

Il ne vous aura évidemment pas fallu « 24 heures chrono » pour identifier Kiefer Sutherland : c’est bien lui la voix menaçante qui terrifie le pauvre Colin Farrell durant tout le film.

Avec « Phone game », Joel Schumacher réalise aussi un véritable prodige : maintenir toute l’attention du spectateur et toute la tension de son scénario autour d’un décor minimaliste de cabine téléphonique en pleine rue ! Avant lui, on pense évidemment à Alfred Hitchcock et le film « La corde » qui se déroulait dans un salon avec en vedette un coffre de bois ou plus près de nous « L’odyssée de Pi » d’Ang Lee dont l’essentiel de l’action tenait au creux d’une barque en plein océan mais tout de même, Schumacher a réussi un incroyable pari. Ce cinéaste américain aux origines suédo-allemandes n’en n’est d’ailleurs pas à son coup d’essai en matière de prise de risque. Il n’est qu’à jeter un coup d’œil à sa filmographie pour s’en convaincre. Dans « Chute libre » en 1993, il offrait à Michael Douglas un rôle surréaliste de quidam californien, pétant littéralement les plombs à grands coups de carabine dans les rues de Los Angeles. En 1999, « 8 millimètres » abordait le thème sulfureux et quasi tabou des « snuff movies », ces films clandestins mettant en scène de véritables meurtres. Et que dire évidemment des deux épisodes de la saga « Batman » », tournés en 95 et 97 qui ont amassé autant de dollars que de cris épouvantés des fans de l’homme chauve-souris, transformé en créature crypto-gay en costume à tétons, baignant dans le néon disco sous les traits de Val Kilmer puis George Clooney ?

Joel Schumacher ose tout, c’est ce qui fait à la fois son talent et la limite de son talent. Reconnaissons-lui au moins celui de changer constamment de genre, de décevoir parfois mais de surprendre toujours comme avec les excellents « Génération perdue » et ses vampires en 1987, « Tigerland » en 2000 qui évoquait le Viet-Nam ou les épisodes 5 et 6 de la première saison de « House of cards » en 2013...

Chuck est en train de manger un cheeseburger sur un banc, dans la rue. Le téléphone d'une cabine téléphonique, juste à côté de lui, sonne. Intrigué, il décroche. Il n'aurait pas dû. _ Allô ? _ Ici la voix. _ Quoi ? _ Non, j'déconne ! Je ne suis que le mec qui ...

Malgré les échecs des productions Batman Forever et Batman & Robin, le réalisateur Joel Schumacher signe brillamment son retour au cinéma avec son nouveau long-métrage Phone Game, un thriller d'une nervosité surprenante, un film lui permettant de gagner la confiance des ...

Au départ, le sujet m'attirait peu ; quoi ? tout un film dans une cabine téléphonique ? c'est pas sérieux... et puis une fois embarqué dedans, étrangement, on se laisse prendre au jeu, puis littéralement happer même. Le sujet il est vrai, est extrêmement original, basé ...