POLICE ACADEMY 7 : MISSION À MOSCOU

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Après être devenu des policiers un petit peu par hasard, avoir monté en grade et s’être retrouvé en mission à Miami, les flics les plus burlesques du grand écran arrivent cette fois à Moscou pour un septième opus réalisé par Allan Metter, à qui l’on doit, notamment, Girls just want to have fun ou encore Back to school.

Cette fois, le chef du grand banditisme russe a entrepris de diffuser un backdoor dans l'un des jeux vidéo qu'il produit, et dont le monde entier est friand, afin de dérober des informations bancaires utiles pour son organisation. Débordé, le chef de la police russe fait appel à son vieil ami le Commandant Lassard pour venir à la rescousse.

Police Academy 7 est un opus un peu à part de la saga puisqu’il est sorti en 1994, soit 10 ans après le premier, un peu comme un épisode anniversaire mais aussi cinq ans après le 6e volet alors que les six premiers films s’enchaînaient. Mais il est truffé de guests inattendus tels que Christopher Lee ou encore Ron Perlman.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver POLICE ACADEMY DE HUGH WILSON (Parce qu'il s'agit du premier de la saga.) ou encore Y A-T-IL UN PILOTE DANS L'AVION? DE JIM ABRAHAMS, DAVID ZUCKER ET JERRY ZUCKER (Parce que les films partagent un même humour burlesque et régressif.).

Sorti cinq ans après le sixième opus, Police Academy 7 apparaît en décalage par rapport au reste de la série qui s’était étalée au rythme d'un épisode par an depuis 1984. Un décalage qui s’est également fait sortir au niveau de son résultat en salle : le film d’Allan Metter possède la plus mauvaise note des sept films, en terme d’appréciation du public et critique, mais aussi le plus mauvais résultat en terme de box-office puisqu’il n’a rapporté aux Etats-Unis que 126 200 $ alors que le premier avait rapporté près de 81 millions de dollars rien que sur le territoire américain. Il faut ajouter à cela que c’est également le long métrage de la saga qui avait coûté le plus cher.

Et pourtant, Police Academy 7 avait plusieurs atouts à son arc. Car Police Academy a bénéficié de quelque chose de particulièrement rare chez les séries de films, on y trouve une vraie constance dans le casting. Ainsi, dans ce dernier volet, cinq des huit acteurs principaux du départ son encore présents. De plus, il faut noter que le film a été tourné en Russie et qu’il est 'un des premiers films américains à recevoir l'autorisation de tournage dans ce pays après la chute de l’URSS. Le tournage avait d’ailleurs du être temporairement arrêté en 1993 à cause de la crise constitutionnelle dans le pays. Mais pour l’anecdote, lors d’une scène, un des acteurs portait un microphone qui s’est avéré être sur la même fréquence que celle utilisée par l’armée russe. Celle-ci a donc débarqué sur le tournage pensant à une tentative de brouillage.

Et si la musique du film n’était, pour une fois, pas originale mais une reprise des épisodes précédents et si l’ensemble n’a visiblement pas su convaincre le public, il reste que cette comédie burlesque aborde tout de même un thème particulièrement tendance dans les années 90 : le piratage informatique. Mais son plus est de l’insérer dans le milieu du jeu vidéo qui certes fonctionnait déjà à l’époque, mais n’était pas encore l’industrie que l’on connaît actuellement. Déjà dans les années 80, des films comme Wargame ou Tron tournaient autour de ce sujet avec pourtant  une touche de réalisme en moins tout en étant bien plus sérieux que Police Academy. D’ailleurs, l'idée du jeu vidéo russe ici est inspirée du succès de Tetris sur Game Boy, jeu créé par le russe Alekseï Pajitnov et qui était livré gratuitement avec la console dans les années 1990. D’ailleurs, coïncidence : Tetris est né en 1984, comme Police Adacemy.