POURSUITE MORTELLE

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Le film que vous allez voir dans un instant à été présenté au PIFF, le Paris International Fantastic Film Festival, en novembre 2011 et y a fait sensation. Son réalisateur, le Britannique Julian Gilbey, assez peu connu par chez nous, était déjà, à l’époque, l’auteur de trois autres films, thrillers d’action ou film d’horreur à petit budget.

Cette fois, avec Poursuite mortelle, dont les puristes préfèrent le titre original, A Lonely Place to Die (un petit coin tranquille pour mourir), Gilbey s’attaque à ce qu’il est convenu d’appeler un « survival », voire un « survival/slasher », ce qui va nous amener, d’une part, à éloigner de l’écran le jeune public et les âmes sensibles, d’autre part, à humer l’air pur des cimes, dans un décor absolument sublime, celui des Highlands écossais. Les images, tournées en HD numérique, sont à la hauteur – c’est le cas de le dire ! – et les premières minutes du film sont d’une beauté saisissante.

Mais Poursuite mortelle n’est pas un documentaire, loin de là, et l’excursion de cinq alpinistes joyeusement encordés partis à l’assaut des Scottish Highland va bientôt virer au cauchemar, lorsqu’ils découvriront une jeune fille serbe enterrée et vivante. Vous en dire plus serait criminel. Vérifier vos mousquetons et vos piolets, la paroi est abrupte !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver VERTIGE (2009) (Autre expédition d’une bande de copains en haute montagne. Là aussi, tout commence très bien...) ou encore LES CHASSES DU COMTE ZAROFF (1932) (Autre chasse à l’homme en milieu hostile.).

Sortie au Royaume-Uni et en Irlande au mois de septembre 2011, Poursuite mortelle ne connut, partout ailleurs, qu’une diffusion en DTV, entendez « Direct To Video », autrement dit, directement en DVD et Blu-Ray, malgré plusieurs récompenses obtenues dans divers festivals nord-américains : Hugo d’argent à Chicago, meilleur acteur (pour Sean Harris) à Austin, meilleur directeur de la photo et meilleur thriller à Toronto.

Poursuite mortelle est l’œuvre de deux frères inséparables : Julian et Will Gilbey, qui travaillent ensemble depuis le début des années 2000. Si c’est bien Julian qui a réalisé le film que vous venez de voir, il l’a écrit et (plus rare) il l’a monté avec son frère Will. Cette originale collaboration permet ainsi à Will, pendant que Julian tourne le film qu’ils ont écrit et qu’ils monteront ensemble, de travailler au montage d’autres productions. Nés à la fin des années 1970, Julian et Will Gilbey n’ont malheureusement pas connu leur arrière grand-père, le prolifique et génial comédien britannique Nigel Bruce, vu chez Hitchcock et Chaplin et inoubliable Dr Watson, aux côtés de Basil Rathbone, dans une quinzaine d’aventures de Sherlock Holmes.

Mais, revenons à Poursuite mortelle, vertigineuse production menée, entre autres, par Melissa George, qui n’eut – contrairement à ses partenaires – nul besoin de suivre un entraînement particulier pour apparaître crédible en première de cordée, puisqu’elle pratique très sérieusement cette activité depuis belle lurette. La jeune comédienne entama sa carrière à la télévision au début des années 1990 et on a commencé à l’entrapercevoir au cinéma à la fin de la décennie, dans Dark City d’Alex Proyas. En 1999, elle fut la fille de Terence Stamp et la maîtresse de Peter Fonda dans l’Anglais, le thriller de Steven Soderbergh et en 2001, David Lynch lui confia le rôle de la seconde et mystérieuse Camilla Rhodes dans Mulholland Drive. Poursuite mortelle n’est pas sa première incursion dans le film qui fait peur, puisqu’elle avait été la vedette de Amityville d’Andrew Douglas, le remake du film de Stuart Rosenberg, et de Triangle de Christopher Smith, dans lequel elle embarquait à bord d’un voilier afin d’explorer (l’inconsciente !) le triangle des Bermudes.

Paysages enivrants qui imposent le respect, course-poursuite intense où évoluent des personnages crédibles. En dépit de ses nombreuses qualités, Poursuite mortelle est un film qui dispose d'une distribution assez modeste. Une tournée des festivals et une sortie DTV discrète, ...

Une bonne surprise ! Car malgré son titre français très certainement imaginé par un grand amateur de téléfilms, on ne s'ennuie pas une seule seconde devant Poursuite Mortelle... A Lonely Place to Die donc, de Julian Gilbey, est une sorte de survival au rythme très soutenu, ...

Ahhhh quelle belle surprise ! Voilà que le cinéma de genre britannique, qui nous avait déjà habitués à de bons films comme "The Descent" , "Severance" ou encore l'excellent "Eden Lake", s'attaque au thriller horrifique. Réalisé par un metteur en scène quasiment inconnu, ...