PRENDS-MOI DE FORCE

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Amis de la nature, de la verdure, de la campagne et de l’écologie, ce film X vous est tout particulièrement destiné. Malgré un argument qui pourrait paraître violent, voire dérangeant (c’est tout de même l’histoire d’un violeur en série) tout ici n’est que calme bucolique, ambiance champêtre et scènes pornographiques pastorales.

Pour nous résumer, il est question dans ce film d’un énergumène armé et cagoulé qui s’en prend aux jeunes femmes les plus séduisantes de la région lorsqu’elles ont le malheur de se promener seules dans les champs ou dans la forêt. Sous la menace de son fusil, il les contraint à des relations sexuelles forcées. Difficile de parler de viol lorsque l’on se rend compte que toutes ses victimes prennent un plaisir intense à ces étreintes et que, pour certaines, elles sont prêtes à en redemander. Il n’empêche, l’histoire commence à faire grand bruit dans la contrée et les maris et les fiancés de ces demoiselles décident de se faire justice eux-mêmes. Une chasse à l’homme va commencer… mais Brigitte Lahaie, Barbara Moose ou Diane Dubois souhaitent-elles vraiment la capture du monstre ? 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MASSACRE À PINE LAKE (ANDRÉ MADNESS - 2012) (Dans un camp de vacances qui va bientôt ouvrir, un dangereux psychopathe sème la terreur. Il viole les ravissantes monitrices avant de les exécuter.) ou encore DUPONT LAJOIE (YVES BOISSET - 1975) (Une jeune femme est violée et tuée non loin d'un camping pendant les vacances d'été. Les campeurs et les habitants du coin vont vouloir faire justice eux-mêmes et se tromper de cible.).

Jean-Marie Pallardy, qui pour Prends-moi de force, a pris le pseudonyme de Boris Pradley, est sans conteste un touche-à-tout. Producteur, réalisateur, scénariste, monteur, directeur de production et comédien, il a alimenté la série B française de thrillers tels que L’insatisfaite en 1972, L’amour aux trousses en 1975 ou Le ricain en 1977. Pour ce film d’action tourné en partie en Turquie, il avait casté Gordon Mitchell, acteur américain qui avait fait la quasi-totalité de sa carrière en Italie dans des péplums et des westerns spaghettis. C’est sans doute pour cela que l’on retrouve la même année Gordon Mitchell jouant le rôle de l’Américain, justement, dans son film pornographique champêtre. Evidemment, Mitchell n’apparait dans aucune scène hard mais on sent qu’il a pris un réel plaisir au tournage, particulièrement pour la scène de la grande bagarre. On y retrouve les deux cascadeurs, fidèles complices de Pallardy, j’ai nommé Georges Guéret et Jacques Insermini qui, pour sa part, s’était à la même époque illustré en tant que hardeur dans pas mal de films X. Pallardy s’est également fait remarquer dans le cinéma adulte hexagonal avec des titres comme Règlements de femmes à O.Q. corral en 1974 ou L’arrière-train sifflera trois fois en 1975.   

Impossible de passer sous silence la présence, si furtive soit-elle, de Jean Luisi, un des cocus du village. Luisi, second couteau du cinéma français est au générique d’une centaine de longs métrages. Il est, entre autre, présent dans quasiment tous les films de Georges Lautner à partir des Tontons flingueurs en 1963. Fidèle en amitié, il apparaît dans tous les films de son ami Jean-Marie Pallardy.

Vous aurez sans doute remarqué que toutes les scènes hard de Prends-moi de force se passent en extérieur, dans la forêt, dans la prairie, au bord du lac ou dans des meules de paille. Voilà qui nous change agréablement du hard urbain. Quant à l’illustration sonore, je ne pense pas m’avancer en prétendant que Richard Clayderman, notre blond pianiste national, n’avait certainement pas pensé en écrivant sa célèbre Ballade pour Adeline qu’elle servirait un jour de tapis musical pour soutenir les ébats pornographiques de Diane Dubois et de son mystérieux violeur.