PRINCIPE DU PLAISIR

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Une bandede queutards pervers et de queutardes nymphomanes se réunissent pour tourner en trois jours des petites histoires pleines de poils mouillés ayant pour titre La Comtesse nymphomane, Rebecca s’amuse, Body Painting, La partie de cartes, Le Châtiment de Mikuchan, Les Ecolières lubriques et Les Méfaits des Champignons. Sept histoires salaces qui n’ont donc qu’un but pour le réalisateur John B. Root : retrouver une bonne fois pour toutes « le principe de plaisir ». Root a donc réalisé cette nouvelle ode au sexe juste après son Exhibition 99, formidable document/témoignage sur l’univers du X à travers des interviews de hardeuses chics et juste avant X, Y, Z, mélo porno aussi émouvant qu’excitant que certains critiques ont comparés au cinéma d’Eric Rohmer, les pénétrations en sus. Dans Principe de plaisir, on peut donc découvrir les jolies formes de Dru Barrymore,  hardeuse d’origine allemande  qui, quatre ans avant de devenir une star du cul aux Etats Unis, aura commencé sa carrière devant la caméra en faisant de la figuration aux côté de Bruce Willis dans 58 minutes pour vivre alias Die hard 2. Et c’est avec émotion que l’on retrouve aussi au générique du Principe de plaisir la regrettée Karen Lancaume, petite star du hard français de années 90 qui se fera connaître d’un public un peu plus large en devenant l’héroïne de la version filmée de Baise-moi que Virginie Despente adaptera d’après son propre bouquin sulfureux. Hélas, Karen Lancaume aura donc mis fin à ses jours le 28 janvier 2005. Elle n’avait que 32 ans. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CO-ED FEVER ou encore WHAT A FLASH ! .

De son vrainom Jean Guilloré, John B. Root exerce divers petits métiers (manoeuvre sur les chantiers, animateur au Club Med,  écrivain de bouquins pour enfants, caméraman télé) avant de se lancer dans le cul à l’age de 35 ans dans la première moitié des années 90. Il est ainsi le premier en France à produire et réaliser des CD-rom X. En 1997, il passe à la réalisation de longs métrages pornographiques amoureusement confectionnés. Il y prône systématiquement l’amour libre en filmant de manière romantique des séquences très osées. Nostalgique de l’age d’or du porno gaulois des années 70, il aligne donc des films joyeusement olé-olé comme Concupiscence, Elixir, French Beauty, Sextet, 24 heures d’amour ou Ludivine, qui, pour la plupart, obtiennent des récompenses méritées dans différents festivals de films X. Qui plus est, Root prouve à travers sa filmographie que beaucoup de hardeuses et hardeurs s’avérent être des comédiens aussi crédibles et efficaces que nos Vincent Cassel et Sophie Marceau nationaux. Début 1998, Root fait même sensation dans les médias avec sa « Lettre ouverte d’un pornographe à Madame la ministre de la culture et de la communication » via un pamphlet dans lequel il exprime ses craintes quant à l’avenir du genre. A savoir, en gros, qu’il y a tant de films pornos bradés sur le câble et en DVD qu’il est désormais de plus en plus difficile de faire des films X un tant soi peu élégant.