PROMENONS-NOUS DANS LES BOIS

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Le slasher a toujours été un genre populaire mais il a connu un regain d’intérêt commercial à la fin des années 90 / début des années 2000 – à partir de Scream, grosso modo. Le storytelling est parfois post-moderne et Promenons-nous dans les bois, sorti en 2000, est dans cette veine-là. 

Embauchés par un riche châtelain pour jouer Le Petit Chaperon rouge à l’anniversaire de son petit-fils, cinq jeunes comédiens, deux garçons, trois filles, vont vivre une nuit en enfer quand un fou dangereux se met à les décimer un à un. 

Avec pour seul décor le château et la forêt qui le borde, Promenons-nous dans les bois revisite la figure du grand méchant loup, aidé d’un casting réunissant Clotilde Courau, Clément Sibony, François Berléand, Michel Muller, Denis Lavant ou encore Marie Trintignant, dans une très courte apparition.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HANSEL et GRETEL WITCH HUNTERS (Dans ce film américain, on mélange également le conte et les effets d'horreur.) ou encore HAUTE TENSION (Ce film d'Alexandre Aja est le fleuron du film d'horreur français, genre qui a clairement ressuscité dans les années 2000.).

Promenons-nous dans les bois, premier long-métrage de Lionel Delplanque, a été un relatif succès commercial puisqu’il a engrangé 750143 entrées sur 171 copies. Sorti mi-juin 2000, il a bénéficié dès sa deuxième semaine d’exploitation de la frénésie de fréquentation due à la Fête du cinéma. Pour autant, le film n’est pas spécialement apprécié. D’une part, la critique ne lui fait pas de cadeau. Première le compare à Red is Dead, le film d’horreur nul de La Cité de la peur ; Le nouveau Cinéma déplore que les acteurs soient « réduits à l’état de guignols » ; Libé évoque un « désastre absolu ». Sur Allociné, le baromètre spectateurs, lui, est sans appel : sa note est inférieure à la note moyenne des critiques. Avec 1,1/5, il est l’un des films les plus mal-aimés du site. 

C’est sur le tournage de Promenons-nous dans les bois, en 1999 que François Berléand rencontre celle qui va devenir sa femme. En effet, depuis 2004, il est marié à Alexia Stresi, c’est-à-dire l’interprète de Jeanne – le personnage muet. À l’époque François Berléand est en couple avec Nicole Garcia et Alexia Stresi est elle-même avec le père de ses deux filles. Mais plus tard, chacun se sépare pour vivre ensemble leur amour qui donnera d’ailleurs naissance à deux filles, deux vraies jumelles. En plus d’avoir été dirigée par Jacques Doillon (Trop (peu) d’amour, 1998), Eric Rochant (Total Western, 2000) ou Antony Cordier (Happy Few, 2010), Alexia Stresi est également romancière et scénariste. 

Avant qu’il n’embauche François Berléand pour incarner Axel de Fersen, Lionel Delplanque avait songé à Helmut Berger, l’acteur autrichien célèbre pour ses collaborations avec Visconti (Les Damnés, Ludwig ou le crépuscule des dieux, Violence et Passion)… D’ailleurs, savez-vous qu’Axel de Fersen est le nom d’une personnalité ayant vraiment existé ? Le conte Axel de Fersen, un Suédois né en 1755 à Stockholm, était notamment un favori de la Reine de France, Marie-Antoinette.