RENCONTRES À ELIZABETHTOWN

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Il y a des moments dans la vie où tout semble s’effondrer, où tous paraissent vouloir vous abandonner... Un temps de chien, un échec professionnel, un drame familial, la sortie repoussée du nouvel album de Kenji Girac et ça y est : c’est la catastrophe !

Pour Drew Baylor, le héros malheureux du film que vous allez découvrir maintenant, les choses ne pourraient pas aller plus mal. Designer à succès, sa dernière création, (une chaussure de sport révolutionnaire), s’annonce comme un bide à un milliard de $. Comme si cela ne suffisait pas, sa sœur l‘appelle pour lui annoncer la mort de leur père, le pêtage de plomb de leur mère et une réunion famille apocalyptique à venir au fin fond du Kentucky...

Tous les ingrédients du drame sont réunis et pourtant, Cameron Crowe le réalisateur va transformer le tout en une comédie noire et cinglante, portée par un casting épatant dans lequel vous allez reconnaître Orlando Bloom, Kirsten Dunst et Susan Sarandon...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JERRY MAGUIRE (Le monde du business-sportif est peuplé de coups tordus surtout quand la vie personnelle s'en mêle : les deux héros de ces films signés Cameron Crowe vont en faire l'expérience...) ou encore JOYEUSES FUNERAILLES (Un enterrement, c'est l'endroit où dire adieu au défunt mais aussi bonjour à de nouveaux soucis...).

Rien de mieux qu’un bon enterrement pour fignoler une excellente comédie ! Partant de ce principe je vous l’accorde un peu osé, quelques réalisateurs ont su fignoler des films à l’humour noir irrésistible, mâtiné ça et là de quelques touches dramatiques. « Rencontres à Elisabethtown » en est un exemple récent mais le maître étalon du genre reste évidemment « Quatre mariages et un enterrement » de Mike Newell en 1994. Hugh Grant, Andie MacDowell et Kristin Scott-Thomas s’y retrouvaient pour les funérailles mouvementées d’un ami, précédé et suivi de noces toutes aussi farfelues.

En 2007, Frank Oz signe lui « Joyeuses funérailles » dans lequel deux fils rivaux et fâchés vont se retrouver autour du cercueil de leur père, avant qu’un invité surprise ne dévoile le secret hallucinant du défunt... Même point de départ auquel il faut rajouter la disparition du corps du papa décédé dans « Panique aux funérailles » de Neil LaBute en 2010 avec Chris Rock. On peut ajouter plusieurs essais tricolores à la liste de ces films mortels avec « Adieu Berthe ou l’enterrement de Mémé » de Bruno Podalydès en 2010 où Denis Podalydès et Valérie Lemercier se rendent à la cérémonie d’adieu d’une aïeule disparue sans savoir que le fragile équilibre qui les lie va lui aussi disparaitre ! Danièle Thompson elle a réalisé en 2013 « Des gens qui s’embrassent » avec Kad Merad, Monica Bellucci et Eric Elmosnino, fable burlesque sur le deuil, assassiné par la critique et enterré par le public...

Et figurez-vous que même le cinéma d’animation s’est intéressé à ce genre si particulier du film mortuaire. C’est bien entendu Tim Burton qui était tout désigné pour s’y coller : « Les noces funèbres », mettant en scène des marionnettes animées image par image, co-réalisé en 2004 avec Mike Johnson racontait la passion entre un jeune homme et le cadavre d’une jeune femme... Bizarre, vous avez dit bizarre ? Oui mais tellement jouissif et à mourir...de rire !

Elizabethtown fait partie de ces films que je rechigne à foutre dans une case, comme on le fait généralement. Comédie romantique ? Non, pas vraiment. Drew vient de perdre son job, sa petite-amie, son père, et se trouve à un tournant de sa vie où il doit tout reprendre à ...

Sur les traces du fort décrié Vanilla Sky (du même Cameron Crowe), Elizabethtown se heurte aux mêmes incompréhensions critiques et semble condamné au même destin tragique en terme de postérité. Pourquoi ? Parce que la force des deux derniers films de Cameron Crowe ...

Elizabethtown est sans doute un des films les plus sous-estimés que j'ai vu. Et j'ai le sentiment que je ne comprendrai jamais vraiment pourquoi. Déjà, comme bon nombre de films, celui-ci est mal compris : Rencontres à Elizabethtown n'est ni une romance pure, ni une comédie, ...