RIO I LOVE YOU

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Vous aviez adoré Paris je t’aime en 2006 ? Vous aviez fondu devant New York I love you en 2009 ? Alors Rio I love you a tout pour vous séduire ! Voici le 3e épisode d’une série baptisée Cities of love et dont le principe est à chaque fois le même : offrir à des cinéastes venus d’horizons différents une sorte de carte blanche en forme de court métrage pour donner leur vision d’une mégalopole. 

En ce qui concerne la capitale économique et touristique brésilienne, l’éventail de réalisateurs est vaste puisqu’il va des enfants du pays comme Carlos Saldanha et Fernando Meirelles à la libanaise Nadine Labaki en passant par l’italien Paolo Sorrentino, l’américain John Turturro ou l’australien Stephan Elliott. 

En une dizaine de segments, le visage de Rio se dévoile souvent de manière inattendue, loin des clichés du style « séance de Capoeira sur la plage de Copacabana » et vous retrouverez au générique des comédiens eux aussi forts variés comme Harvey Keitel, Vincent Cassel ou Jason Isaacs… 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PARIS JE T'AIME (Rio, Paris mais aussi New York : l'exercice de style(s) consistant à offrir à des réalisateurs divers et variés des cartes blanches autour d'une ville s'avère passionnant au fil du temps...) ou encore L'HOMME DE RIO (La ville légendaire du Brésil est un merveilleux décor de cinéma dont les plus grands cinéastes se sont inspirés, que ce soit pour du drame ou de la comédie...).

Notre cours de géographie et de cinématographie du jour nous emmène au Brésil, dans cette ville gigantesque de Rio de Janeiro où, comme le disait Baudelaire ou Claude François (j’ai un doute) : « tu m’entraînes dans la foule qui déroule ses ailes, ses dentelles, et je suis riche de rêves comme le sont les gens pauvres de là-bas »… Oui, Rio, merveilleux écrin offert au regard de la dizaine de cinéastes du film que vous venez de voir, mais qui a inspiré bien d’autres réalisateurs. Alors attention : je parle bien des films tournés sur place et non pas supposés s’y dérouler comme Charlie’s angels, L’incroyable Hulk ou Les enchaînés et qui en fait n’y ont jamais posé le pied d’une caméra ! 

Tout l’inverse de Fast and furious 5 qui lui y a fait rugir les turbos compressés de ses bolides et où Vin Diesel, Dwayne Johnson, Paul Walker et les autres y sortaient d’une retraite (croyaient-ils) bien méritée pour recouvrer la liberté… Dans Kickboxer 3, Sasha Mitchell venu préparer un combat à Rio découvrait que le promoteur de la baston était en fait un épouvantable mafieux à la tête d’un réseau de prostitution d’adolescentes. Comme il a la conscience aussi développée que ses quadriceps bilatéraux, le héros du film prend les choses et la tête du méchant en main… Même James Bond a emmené son célèbre smoking jusqu’au Brésil : Roger Moore dans le très futuriste Moonraker ou le mystère de la disparition d’une navette spatiale américaine et les retrouvailles avec Jaws (en vf Requin), ce supposé méchant à la mâchoire d’acier… 

Si vous préférez le cinéma d’auteur (au passage celle du célèbre Pain de Sucre, hauteur avec un h, est de 396 mètres) je vous signale Orfeu Negro de Marcel Camus, Palme d’Or à Cannes en 1959, qui transpose de Thrace à Rio le mythe d’Orphée et le transforme en une histoire d’amour compliquée en plein carnaval… Au rayon comédie, impossible de ne pas évoquer OSS 117, Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius avec Jean Dujardin sous le costume toujours impeccable du plus crétin de nos agents secrets, j’ai nommé Hubert Bonisseur de la Bath…