ROSALIE BLUM

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« Tu trouves qu’elle est bien ma vie ? Que j’ai l’air heureux ? », se rebelle Vincent Machot en s‘adressant à sa mère. A Nevers, dans le salon de coiffure qu’il a repris à la mort de son père, Vincent mène l’existence la plus ennuyeuse qui soit.
Il habite en dessous de chez sa mère dominatrice, qui abuse de la situation.
Sa petite amie est partie vivre à Paris et ses seuls confidents sont son cousin et son vieux chat.

Un jour, par hasard, il tombe sur l'énigmatique Rosalie Blum qu’il est sûr d’avoir déjà croisée quelque part. Intrigué, il décide de la suivre pour en avoir le cœur net et mieux la connaître.
Elle le prend à son propre piège.
Au final ce double jeu de la filature, Vincent va pourtant faire d’un banal hasard le rayon de soleil de sa vie et de tous ceux qui se trouveront engagés dans cette histoire, plus ou moins malgré eux.

« Ma vie est palpitante », pourra alors conclure Vincent sans ironie aucune.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE FABULEUX DESTIN D’AMÉLIE POULAIN DE JEAN-PIERRE JEUNET (une comédie doucement romantique où une femme distille le bonheur autour d’elle et favorise les rencontres, le tout avec une once de mélancolie.) ou encore CLOCLO DE FLORENT-EMILIO SIRI (Le biopic de Claude François, scénarisé et dialogué par Julien Rappeneau. Si celui-ci signe avec Rosalie Blum son premier film en tant que réalisateur, son talent de scénariste et de dialoguiste est reconnu dans des genres très différents depuis longtemps.).

Rares sont les comédies françaises basées sur la bienveillance, la gentillesse, l’accès au bonheur.
Julien Rappeneau, fils de Jean-Paul, cinéaste, est un scénariste et dialoguiste reconnu pour des films aussi variés que Largo Winch 2, Pars vite et reviens tard, Faubourg 36 ou Mais qui a tué Pamela Rose ? et sa suite.
Il attendait de tomber sur le sujet idéal pour passer à la réalisation.
Il l’a trouvé en lisant le roman graphique que Camille Jourdy a consacré à cette fameuse Rosalie Blum.
« Il y a dans ses trois livres une singularité délicate, des personnages complexes et attachants et un principe narratif qui m’a plu », confie-t-il. Il s’en est inspiré pour construire une intrigue captivante déclinée en trois temps.
« Mon film s’intéresse à trois personnages bloqués par la peur, par la solitude ou par une histoire familiale compliquée, poursuit-il. Des personnages du quotidien dont l’existence va être bouleversée par de l’imprévu et de la fantaisie. Grâce à cette étrange histoire de filature, chacun va se mettre en mouvement et prendre sa vie en main ».

Pour interpréter ces héros du quotidien plongés dans une aventure humaine plein de fantaisie, Julien Rappeneau a soigné son casting.
Il a confié le rôle de Vincent Machot à Kyan Khojandi, le créateur de la série à succès Bref, alors que celui-ci n’avait que très peu tourné au cinéma.
« J’aime son empathie, son côté rêveur, fragile et son charisme, se justifie le cinéaste.
La réalisatrice et actrice Noémie Lvovsky dégage autant de sensibilité et de mystère que la fameuse Rosalie Blum qu’elle incarne.
Enfin, c’est en voyant La crème de la crème que Julien Rappeneau a eu l’idée de confier le rôle de Aude, la jeune fille du trio, à Alice Isaaz.
Bien lui en a pris car celle-ci a adoré le scénario.

Il a aussi soigné l’écriture et la densité des seconds rôles distribués à des acteurs à forte personnalité : Anémone, Sara Giraudeau, Philippe Rebbot par exemple.
Voilà pourquoi Rosalie Blum est une comédie à part, une fantaisie du quotidien teintée de mélancolie et de poésie, une bouffée d’air frais, bref, un film qui fait vraiment du bien.

Une filiation prestigieuse, un solide bagage de scénariste derrière lui, pas étonnant que Julien Rappeneau fut tenté par la mise en scène, contre l’avis de son père Jean-Paul. Et, on peut le dire sans hésiter, il a bien fait. « Rosalie Blum » est une véritable douceur, ...

Je ne sais pas pour vous, mais moi il y a une chose que j'adore dans les films, ce sont les rencontres. Amoureuses ou amicales, peu importe, mais cet instant où deux personnes se voient et se parlent pour la première fois, est pour moi assez délectacle lorsqu'il est bien fait. ...

Dans mes pérégrinations cinématographiques, de solides oripeaux ornaient la terre dénommée Cinéma Français. Trop existentialiste, nombriliste, excluant, redondant, pas assez divertissant, trop avilissant. A l’argument parisianiste, j’y ajoutais l’omniprésence d’arrondissements ...