ROSY

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Un documentaire à la première personne, tel est « Rosy" de Marine Barnieras, sorti au début 2022 qui relate une histoire vraie. Celui d’une très jeune femme de 23 ans partie en Asie faire la route, loin de ses angoisses.

C’est un film de voyage cathartique qui va au devant des peuples et des paysages, chercher une vérité intérieure. Le contraire d’un film touristique, ou d’une épopée narcissique.

Ce film ne devait pas être un film. Il est tiré d’un livre qui ne devait pas en être un. Il est né de hasards et de ce qu’il faut bien appeler un miracle. Et comme le dit le dicton : « Aide-toi et le ciel t’aidera ».

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE FILMEUR DE ALAIN CAVALIER (2004) (Pendant dix ans le cinéaste a filmé son quotidien, ses proches, les péripéties de sa vie. Alors que l'âge avance, le créateur fixe le temps, celui qui lui reste, celui qu'il s'accorde dans une oeuvre bouleversante à la première personne du singulier.) ou encore AMOUR DE MICHAEL HANEKE (2012) (Au terme de la vie, le couple est séparé par l'absence, le souvenir qui s'effiloche, la mort avant la mort. Un drame déchirant sur la mortalité des êtres et surtout sur la tragédie plus grande encore : la perte progressive de l'être aimé.).

En 2019, Marine Barnieras part pour un long voyage initiatique qui durera huit mois. Elle est, accompagnée de Rosy, malade, d’un affection longue et insidieuse venue de ses propres gènes : la sclérose en plaque. Elle se pose en Nouvelle-Zélande puis c’est la Birmanie, enfin la Mongolie. Un voyage impromptu pour sortir de son angoisse.

La symbolique est belle autant qu’elle est tragique : au départ Marine a perdu la vue pendant quelques jours, un des premiers symptômes de sa maladie. Elle s’aperçoit que dans le mot sclérose il y a « Rose » et c’est de là que naît son avatar. De retour en Europe elle qui ne savait pas écrire rédige sa saga extrême-orientale : « Seper Héro » qui sera publié par Flammarion. Et l’idée d’un film s’impose. Elle qui ne sait pas filmer crée alors sa boite de Prod : MOOJI SMILE PRODUCTIONS.

A partir de 30 heures de rushes issues d’un simple smartphone, un film nait grâce à la complicité de 344 contributeurs qui alimentent un financement participatif. Deux producteurs sont là pour finaliser l’aventure. Lesquels suggèrent un musicien et non des moindres : M. C’est ainsi qu’un jour Marine Barnieras voit débarquer Mathieu Chedid dans sa salle de montage. Il signera la musique d’une œuvre de volonté et de candeur, de souffrance et d’illumination. Une ode à la vie, en quelque sorte.

Ce documentaire, que je qualifie plus de témoignage, a été thérapeute pour Marine Barnérias. La jeune femme apprend à 21 ans qu’elle est atteinte d’une grave maladie. Ce documentaire donne à voir le côté non humain de la médecine auquel elle a dû faire face, la violence ...

Tout en douceur et avec humour (mais vous allez aussi très certainement pleurer!), Marine nous partage son voyage. Un voyage à l'intérieur d'elle-même, pour trouver les ressources nécessaires afin de surmonter une nouvelle choc, inattendue et difficile à entendre. Son message ...