RUDE BOY

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Rude boy est un mélange de fiction et de documentaire autour d’un groupe de rock punk britannique mythique : The clash. Nous sommes dans la fin des années soixante-dix et l’Angleterre connait une crise économique, politique et sociale. C’est également l’époque où le phénomène punk va exploser, culturellement et musicalement. Le mouvement punk, c’est aussi la voix de la violence, de la délinquance, de la protestation extrême, de la remise en question de tous les dogmes démocratiques, de la loi du plus fort et du plus agressif.

C’est dans cette ambiance que nous faisons la connaissance de Ray, un jeune homme passablement désorienté, qui, pour gagner sa vie tient un minable sex-shop dans Soho et qui ne rêve que d’une chose, travailler pour son groupe de musique punk préféré : The clash dont il est un fan absolu. Et il va, grâce à un de ses amis, cousin d’un des musiciens du groupe, parvenir à se faire engager comme roadie, le terme défini ceux qui montent et démontent le matériel durant les tournées et les concerts. Seulement voilà, Ray est plutôt du genre maladroit et, de plus, il a un sérieux penchant pour l’alcool et a tendance à se saouler plutôt que de bosser.

D’un autre côté, le film laisse une large part aux performances des Clash sur scène et nous donne à voir et entendre des concerts qui sont restés dans la mémoire des fans. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SID et NANCY (Parce que l'Angleterre regorge d'aventures musical, le drame de Sid et Nancy est un incontournable.) ou encore SHINE A LIGHT (Parce que Martin Scorcese immortalise une autre tournée, et pas des moindres : celle des Rolling Stones.).

En plus du côté documentaire sur la musique punk rock, Rude Boy est également un formidable témoignage sur l’époque où il a été tourné en Grande Bretagne. Le film capture la tension dans les rues de Londres à la fin des années 70, alors qu'une catastrophe économique semble planer sur le pays et que beaucoup commencent à chercher des boucs émissaires sous la forme d'immigrants non blancs. Le groupe politique conservateur, The National Front, va souffler sur les braises et attiser la haine raciale. Un groupe comme The Clash n’hésite pas à aborder ce conflit dans ses textes et à « chanter politique ». Cela nous permet, entre autres, d’assister au rassemblement rock contre le racisme organisé à Victoria Park et qui avait réuni plus de cent mille spectateurs.

Nous voyons également la tension qui se produisait dans les rues de Londres pendant cette période. Il y avait beaucoup d'émeutes et de protestations. On assiste également à l'effondrement du Parti travailliste et la montée des conservateurs. Le discours de Margaret Thatcher avant son accession aux plus hautes fonctions reste un document intéressant à cet égard. Il est amusant de préciser que le personnage de Ray, le road manager alcoolique, est tenu par Ray Gange, un des deux scénaristes du film. On retrouvera Ray Gange dans un autre film qui parle également de The Clash mais cette fois-ci, les musiciens du groupe sont interprétés par des acteurs. Il s’agit de London Town de Derrick Borte sorti en 2016 où Ray joue de nouveau le rôle d’un road manager.

En 1980, Rude boy est nommé pour l’Ours d’or au Festival international du film de Berlin. Dans le même temps, les membres du groupe furent si déçus par le film à sa sortie qu’ils firent imprimer et distribuèrent à leurs fans des badges où il était inscrit : « I don’t want Rude boy Clash film ! » qu’on pourrait traduire par « Je ne veux pas de ce film sur les Clash ! »

Bâti tel un documentaire sur l'Angleterre déclinante des seventies, "Rude Boy" est un dérapage poétique sur fond de récession sociale et de résistance punk. Omniprésent, le Clash assure pleinement son rôle de catalyseur des dernières énergies, des ultimes bribes de rêve. ...

Quelque part situé entre le cinéma d’Alan Clarke (le personnage central évoque beaucoup ceux de Made in britain et The firm) et One plus one de Godard, Rude boy est un grand film punk, un grand film politique, un grand film révolutionnaire, un grand documentaire sur les Clash ...

Une critique qui n'en est pas une eut faire une critique d'un film documentaire qui est plus que les qualités filmiques et documetaires c'est une époque et j'y étais et ...voilà !!!Plutôt une déclaration d'Amour à ce film . J'avais 11 ans en 1980 quand un ami m'a fait écouter ...