RUNNING WITH THE DEVIL

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Si vous êtes entrepreneur ou commerçant, vous savez comment ça marche : à chaque étape du business, il faut que tout le monde soit à son poste, appliqué, performant et réactif. Et en cas de souci, il faut aussi que tous les maillons de cette longue chaîne acceptent de faire leur autocritique, pour que les erreurs soient identifiées et ne se répètent plus…

Eh bien figurez-vous que ce qui peut s’appliquer à l’épicerie, l’aéronautique ou la confection marche aussi avec le trafic de drogue ! Dans le film de Jason Cabell qui va suivre, Nicolas Cage joue le rôle d’un homme nommé « le cuisinier », employé modèle du patron d’un redoutable cartel.

Il va être engagé par son chef pour enquêter sur le fiasco de la récente livraison d’une cargaison de cocaïne. Qui a fauté ? Où ? Pourquoi ? Son inspection minutieuse de toutes les étapes de l’organisation va en révéler les failles et les responsabilités dans un voyage à la fois instructif et violent…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver NO COUNTRY FOR OLD MEN (Quand les trafiquants de drogue perdent une partie de leur marchandise, ils veulent savoir pourquoi et remédier au problème. Dans ces deux cas, c'est Nicolas Cage et Javier Bardem qui sont envoyés sur le terrain...) ou encore BARRY SEAL AMERICAN TRAFFIC (Que diriez-vous de tout savoir de la fabrication et de la livraison de la drogue ? Voici deux films en forme de cours accéléré pour ne surtout pas confondre fiction et réalité !).

Je vous l’accorde, Running with the devil peut aussi être regardé comme une sorte de guide du style « La trafic de cocaïne pour les nuls » ! Ce qui est le plus passionnant dans le thriller de Jason Cabell, ce n’est pas sa trame somme toute classique, mais le soin et le temps qu’il prend à nous faire découvrir à travers différents pays et différents métiers presque, la manière dont les trafiquants organisent leur commerce de la drogue, du producteur au consommateur… Et dans tout cela, Nicolas Cage promène sa longue silhouette et une coiffure de nouveau à la limite du problème capillaire.

Alors j’entends certaines et certains d’entre vous penser à haute voix : « oui, si c’est un film avec Nicolas Cage, ça doit forcément être un navet ». Et je vous réponds : vous avez tort tout en ayant aussi raison ! Tort car le neveu de Francis Ford Coppola possède dans sa filmographie plusieurs morceaux de choix. Citons, dans l’ordre d’apparition sur nos écrans, Rusty James, Cotton club et Peggy Sue s’est mariée de son divin tonton, Birdy d’Alan Parker, Arizona junior de Joen Coen, Sailor et Lula de David Lynch, Leaving Las Vegas de Mike Figgis, Rock de Michael Bay, Volte-face de John Woo, Snake eyes de Brian de Palma, A tombeau ouvert de Martin Scorsese, Lord of war de Andrew Niccol , Joe de David Gordon Green et même Benjamin Gates de John Turtletaub…

Mais je vous concède qu’à côté de ces films souvent formidables, on trouve aussi des productions beaucoup plus hasardeuses, tournées par Nicolas Cage pour résoudre un problème fiscal récurrent ! Les choses ont vraiment commencé à se gâter au début des années 2000 avec Ghost rider, (un Marvel à la limite du ridicule qui en devient quasiment magique !), puis Ghost rider 2 qui sent un peu l’acharnement thérapeutique mais aussi Next, Bangkok dangerous, L’apprenti sorcier, Le dernier des templiers, Croisades, Le casse et je vous épargne Vengeance, Usurpation et autres Primal…

Film retraçant les intervenants successifs depuis la Colombie jusqu'au Canada. Plutôt bien réalisé, il est agréable à visionner et assez accrocheur. Même si elle est juste, la conclusion finale concernant l'inutilité de la police sur le contrôle du trafic de drogue est ...