SAMOUNI ROAD

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C’est dans la bande de Gaza, une famille de paysans, les Samouni. Pendant les préparatifs d’un mariage, on suit les pérégrinations des enfants d’un clan et puis le voisinage.

La vie continue dans cette enclave déshéritée par la guerre et le réalisateur Stefano Savona s’est attaché à restituer les traumatismes liés à l’opération israélienne « plomb durci » qui a décimé une partie de la famille.

Ce documentaire franco-italien sorti en 2018 a fait l’évènement au festival de Cannes à la quinzaine des réalisateurs. Il y a reçu « L’oeil d’or » qui récompense depuis 2015, le meilleur documentaire. Entre témoignage bruts et séquences animées, le film a séduit par son audace. La preuve.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver GAZA-STROPHE, PALESTINE DE SAMIR ABDALLAH ET KHÉRIDINE MABROUK (2011) (Les reporters pénètrent dans Gaza après l'ultime bataille. Dans les ruines, la parole est aux habitants, témoignages, colère, abattement. Mais aussi l'espoir, la solidarité et aussi, contre toute attente, l'humour. Un témoignage brut sur ce que vivent les civils, éternels otages de la guerre.) ou encore D'UNE SEULE VOIX DE XAVIER DE LAUSANNE (2009) (Une tournée en France réuni des musiciens palestiniens et israéliens pour que la musique adoucissent leurs moeurs. Ils font la route ensemble jouent ensemble et les uns contre les autres. Mais pour finir ils se trouvent un langage. Une allégorie documentaire sur la paix toujours possible et pour l'harmonie.).

Entre décembre 2008 et janvier 2009, l’armée israélienne a mené dans la bande de Gaza l’opération dite « Plomb durci » pour répondre aux tirs de roquette des combattants palestiniens sur son territoire. Le nombre des victimes civiles parmi la population palestinienne est estimée à plusieurs centaines. Parmi eux, 29 membres d’une même famille les Samouni.

Le documentariste italien Stefano Savona filme à hauteur d’enfants les ruines physiques et morales dans lesquels errent ces gens qui furent comme on dit en langage militaire, des « victimes collatérales ». Le souvenir est traité en image de synthèse à partir des récits de la famille, de la Croix rouge et des éléments d’une enquête interne publiée par l’armé israélienne. Le côté jeu vidéo du point de vue des drones en a irrité certain. Mais Savona a l’habitude de planter sa caméra au Proche-Orient dans tous les lieux de crise.

Ce Palermitain de 49 ans, formé à l’archéologie a préféré fouiller dans les décombres contemporaines pour en ramener les témoignages douloureux des damnés de l’Histoire. En 2006 pour son premier document de long métrage il avait filmé les « Carnets d’un combattant kurde ». En 2009, déjà il s’était rendu à Gaza avec le film « Plomb durci ». Enfin, en 2011, avec « Tahrir, place de la libération » il filmait le printemps égyptien. Partisan d’un cinéma du réel militant et combatif, le réalisateur laisse parler les images sans formuler d’analyse globale ou donner la parole aux autres protagonistes, qu’ils soient militaires, gouvernants ou chef de parti. Ce qu’on lui a beaucoup reproché. C’est de l’art brut. Du témoignage. Et un esprit Croix rouge, qui prétend sauver les esprits par les images.

Documentaire choc sur la situation dans la Bande de Gaza. Le film s'attache à présenter le quotidien des habitants, des "prisonniers" de cette région de Palestine en se concentrant sur une famille ayant connu des tragédies lors des nombreux conflits avec Israël. ...

La famille Samouni vit dans la bande de Gaza. Peu d'hommes à l'horizon. On apprend assez vite qu'ils sont morts quelques années plus tôt lors d'une expédition punitive de leur grand voisin Israël. Le réalisateur suit tout d'abord les enfants. On rencontre leur mère et enfin ...

Réalisateur polyglotte d’origine sicilienne, Stefano Savona ouvre son quatrième long-métrage avec un plan duquel jaillit toute la superbe audace des paradoxes : une petite fille, habillée pauvrement en rose et mauve, déclare face caméra, assise sur un parpaing et jouant ...