SEXE À BUDAPEST

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Pierre B. Reinhard, réalisateur de films bis déviants et de pornos salaces,  se mit naguère à sillonner la planète pour aller filmer les dessous cul de quelques grandes villes du monde comme Hong-Kong, Manille ou Bangkok. Ces reportages, sorte d'« Envoyé Spécial » version hard, sortirent directement en vidéocassette au milieu des années 90 dans une collection intitulée  le premier guide vidéo des plaisirs érotiques à travers le monde . Dans Sexe à Budapest, que vous allez voir maintenant, Reinhard traîne sa caméra vidéo dans la capitale hongroise pour y filmer à l’arrache des live show coquins,  quelques monuments historiques, le Danube, une piscine/sauna de luxe ou l’on pratique l’échangisme et des hôtels de passe ou traînent quelques escorts-girls mutines comme tout. Le reportage se voulant  également didactique, une voix off indique le tarif des prostituées et les lieux précis ou on peut les trouver.  Mais comme il s’agit aussi et avant tout d’un porno pur et dur, Reinhard agrémente toutes ces images touristiques et coquines de quelques chevauchements pervers. Des ébats reconstitués pour les besoins de sa caméra voyeuse et assurés par quelques très jolies filles de l’Est  qui ont visiblement assimilé la perestroïka jusqu’au plus profond de leur chair. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HARD SHOW GIRLS ou encore HONGRIE INTERDITE 25 .

Né en 1951, le suisse Pierre B Reinhardt sort diplômé des beaux arts en 1971 avant de devenir assistant réalisateur sur l’humoristiquement coquin Prenez la queue comme tout le monde de Jean François Davy (toujours disponible sur Filmotv), puis sur le Sexe qui parle , un des premiers classiques du ciné hard gaulois. En 1977, Reinhard devient réalisateur à part entière en signant son premier film X, Entrecuisses, interprété par notre Brigitte Lahaie nationale. Au même titre que Francis Leroi, Michel Barny, Michel Caputo et Burt Tranbaree alias Claude Bernard Aubert, Reinhardt  est, dans les années 70/80, l’un des principaux stakhanovistes du porno franchouillard.  On, lui doit ainsi des films X aux titres éloquents comme Refais-le moi encore, Pénétrations multiples,  le Nain assoiffé de perversité, Tout fait jouir Barbara, Bien au fond du petit trou, le Bal du viol, la Voisine est à dépuceler, les Porte-jarretelles de la révolution et – que les oreilles chastes s’abstiennent d’écouter – un certain, Outrages transexuels de petites filles violées et sodomisées. Glups ! Reinhard est également responsable du Pensionnat des petites salopes, le seul film porno français a avoir été tourné  en relief ! Reinhard a également fait une parenthèse dans sa carrière de pornocrate délirant en réalisant en 1987 la Revanche des mortes vivantes, polar d’horreur ultra Z devenu, avec le temps, un irrésistible nanar dont l’humour involontaire s’avère être plus efficace que certaines comédies de Claude Zidi. Voire  de Ernst Lubistch…