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Shining (Version longue)

SHINING (VERSION LONGUE)
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  • De
  • 1980
  • 146 mn
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Ce film n’est pas disponible

1980
146 mn
Parce que la version américaine, plus longue et plus complète, est la préférée des fans

Jack Torrance, un écrivain raté accepte un emploi de gardien dans un hôtel désert. Il s’y rend avec sa femme et son fils. Ce dernier a des pouvoirs extrasensoriels qui lui permettent de communiquer avec un double. A l’hôtel, des phénomènes étranges se produisent. Torrance devient de plus en plus nerveux, avant de sombrer littéralement dans la folie meurtrière. Il se retourne...

Ce film n’est pas disponible
  • Fantastique / Horreur
  • Etats-Unis
  • - 12 ans

1 MIN AVANT
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1 MIN AVANT

Shining est sans conteste l’un des grands classiques du cinéma fantastique. Il faut dire que les fées s’étaient penchées sur son berceau sans rechigner, alignant les noms les plus prestigieux au générique. Jack Nicholson dans le rôle principal, Stephen King étant l’auteur du roman dont le film est adapté. Et Stanley Kubrick bien sûr, derrière la caméra, le cinéaste faisant de toute évidence partie des plus grands, ayant en outre systématiquement aligné des films qui ont fait débat, tant du point de vue du sujet que de la mise en scène.
Le paradoxe, ou plutôt le génie de Kubrick, c’est d’avoir assez systématiquement exploré le cinéma de genre, mais en parvenant à chaque fois à le transcender pour le tirer à lui, signant ainsi et malgré tout une œuvre d’une rare cohérence. Shining n’échappe pas à la règle. Le film s’inscrit clairement dans le fantastique, il est adapté d’un roman de Stephen King, nous l’avons dit, alors considéré comme le pape du genre. Mais il ouvre des perspectives sur les désordres de l’âme humaine pour le moins vertigineuses.

L’argument du film est connu : un écrivain laborieux emménage avec sa femme et son fils dans un immense hôtel désert dont il sera le gardien. Il perd peu à peu les pédales, sa psychose originelle virant à la folie meurtrière. Mais son fils possédant des dons divinatoires, il a la préscience des débordements de son père, ce qui lui permet d’échapper à sa vindicte. On le voit, tout est affaire de suspense, au meilleur sens hitchcockien du terme.  Kubrick, qui était par ailleurs un joueur d’échecs émérite, se régale de cette partie moins inégale que prévue, de ce bras de fer violent entre la force et l’intelligence.  Le combat étant en l’occurrence enrichi, compliqué aussi, par la présence de Wendy, qui est l’épouse terrifiée du premier et la mère protectrice du second.

Mais le film vaut bien évidemment par sa mise en scène, d’un baroque assumé. On imagine ce qu’un tâcheron aurait fait du scénario, braquant la lumière sur les scènes les plus grandguignolesques. Kubrick à l’inverse a le désir, et le talent car les bonnes intentions ne suffisent pas au cinéma, de transformer ce récit horrifique en un opéra baroque dont la violence et l’angoisse constituent le fil conducteur. Nous pourrions disserter pendant des heures sur ses choix de mise en scène, sur ses lumières, sur ses cadrages. Pour l’heure, nous nous contenterons de faire remarquer l’importance du lieu dans le dispositif de la mise en scène. Kubrick s’amuse à nous noyer dans un espace blanc, l’hôtel et ses environs étant isolés dans la neige quand les codes du fantastique tendent à faire du noir la couleur dominante. L’hôtel lui-même est un acteur à part entière, ses couloirs labyrinthiques, ses pièces majestueuses ou étriquées sont comme un écrin dans lequel le cinéaste expose son savoir-faire. L’utilisation du steadicam, alors à ses débuts, qui permet de fluidifier ses mouvements de caméra, apporte énormément. Nous sommes à notre tour happés par ce lieu hanté.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'EXORCISTE (Les pouvoirs paranormaux d'un enfant sont au coeur de l'intrigue) ou encore HOSTEL (L'hôtel est un lieu maléfique et angoissant).

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