SONG FOR MARION

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Pour présenter Song for Marion de Paul Andrew Williams, on peut s’inspirer des mots de Charles Trenet : La chance aux chansons, les retraités ont raison d’aimer les musiques nouvelles… En effet, à l’image du documentaire I feel good sorti en 2008 et qui s’intéressait à une chorale du 3e âge, pour ne pas dire 4e, qui chante aussi bien Coldplay que Nirvana, Song for Marion est une comédie pleine d’émotions avec des petits vieux qui chantent.

Mais attention, pas n’importe quel petits vieux, puisqu’en tête de distribution on trouve Terence Stamp, 74 ans à la sortie du film, et Vanessa Redgrave, 75. Ils jouent un couple de retraités, Arthur et Marion, que tout oppose. Lui est aussi morose qu’elle est enjouée. Et quand elle décide d’intégrer la chorale de retraités du quartier, Arthur est tout sauf enchanté. Jusqu’au jour où il décide finalement de changer…

Song for Marion est aussi un grand changement dans la carrière de Paul Andrew Williams, ce réalisateur quadragénaire anglais qui jusqu’à ce film choral, dans tous les sens du terme, enchaînait les thriller horrifiques. Il est la preuve, comme ses personnages, qu’à tout âge on peut trouver sa voie.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver INDIAN PALACE (Un autre film réunissant un casting d'acteurs anglais d'un certain âge...) ou encore I FEEL GOOD (Un documentaire sur une chorale de seniors qui reprennent des standards pop rock comme dans Song for Marion).

S’il est un visage et un talent qui a bien marqué l’histoire du cinéma anglais, c’est celui de Terence Stamp. Acteur né à Londres, parrainé par Laurence Olivier et Simone Signoret, il débute au cinéma grâce Peter Ustinov qui déjà voulait filmer son visage pur avant qu’il ne perde de son innocence. Si Ustinov en a fait un ange, victime expiatoire dans Billy Budd, William Wyler lui, en a fait un psychopathe dans L'Obsédé son film suivant.

Entre ange et démon, cet acteur star du swinging London des années 60, tourne ensuite avec Joseph Losey, Pasolini ou Fellini. Mais suite à une rupture, Terence Stamp s’installe dans un ashram dans les années 70 et ne tourne plus que de loin en loin, jusqu’à son retour en 1978, dans le Superman de Richard Donner où il joue le général Zod, l’ennemi du super héros. Détail amusant, 25 ans plus tard, il interprétera son père dans la série Smallville.

Depuis on a vu aussi bien Terence Stamp en gangster repenti de The hit de Stephen Frears, en général extra-terrestre dans Alien nation, en transsexuel amoureux dans Priscilla folle du désert, en père vengeur dans L’anglais de Steven Soderbergh, qui lui a valu de revenir à Cannes en 1999, en chancelier dans Star wars épisode 1 ou en star hyper séduisante du cinéma anglais dans Ma femme est une actrice d’Yvan Attal. Un rôle qui lui allait comme un gant !

Un film qui n'a d'apparence rien de plus qu'une comédie bateau sans prétention et je découvre un film plein de sensibilité et d'humanité. Et bien qu'il soit loin d'un chef d'oeuvre, il m'a fait traverser des émotions là où tous les blockbusters nous écrasent de discours ...

Un film au synopsis peu aléchant et aux allures d'une comédie niaise qui suinte l'eau de rose. Mais loin de là, son visionnage en salle a été une réelle surprise pour moi, on passe des larmes aux rires à tout moment et la performance des acteurs britaniques est une fois ...

Un film qui m'a bouleversé. Je dois avouer que je sors de la séance, et je ne pense pas être capable d'écrire une quelconque critique rationnelle sur le film. Parce que ce film a levé en moi un flot d'émotions incroyables. J'ai pleuré pendant presque tous les deux premiers ...