SOUS LE CIEL BLEU D'HAWAII

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1961… L’Amérique connaît une sorte d’âge d’or, né de l’euphorie de l’après-guerre. Une époque faite d’insouciance et d’espoirs en des lendemains qui forcément seront meilleurs… Le cinéma s’adapte à cet état d’esprit et offre au public des bluettes ensoleillées qui parlent d’amour, de jeunesse et montrent des paysages de rêve. C’est exactement le cas du film qui va suivre.

Elvis Presley y joue le rôle d’un jeune homme rentrant de la guerre dans son île d’Hawaï. Bien décidé à ne surtout pas rejoindre l’entreprise de son père spécialisé dans la production de fruits, l’ex GI se voit plutôt travailler dans le tourisme, d’autant que ses possibles futures collègues sont quasiment toutes de superbes jeunes filles !

Alors oui, « Sous le ciel bleu de Hawaï » n’a pas changé l’histoire du cinéma, (ce n’était d’ailleurs pas son but !), mais cette comédie musicale et romantique possède le charme kitsch des séries B. Le sex-appeal du King, la force de sa voix, un air de paradis dans le bleu des eaux hawaïennes : que demander de plus pour passer un bon moment sans prétention ? 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver L'IDOLE D'ACAPULCO (Prenez un paradis terrestre et maritime, mettez y Elvis, donnez lui une guitare et le dépaysement est garanti !) ou encore JURASSIC PARK (Rien de commun apriori entre ces deux films si différents, sauf leur décor unique : l'île d'Hawaï...).

Elvis Presley, le King du rock. Un monument, un mythe de l’histoire de la musique qui a révolutionné son art, mettant sa voix de Blanc au service d’un répertoire largement influencé par la culture et les rythmes des Noirs… Elvis possédait tous les atouts pour devenir une idole : son talent, sa puissance vocale et son physique ne pouvaient laisser Hollywood indifférent. Durant presque 15 ans, la star a tourné dans une trentaine de films dont la plupart ne sont pas passés à la postérité mais dont subsiste un doux parfum de bluette inoffensive et charmante…

Le réalisateur, Norman Taurog, était un grand spécialiste du genre et il a tourné à 9 reprises avec Presley. « Café Europa en uniforme » en 1960, « Sous le ciel bleu de Hawaï » donc en 61, « Des filles, encore des filles » en 62, « Blondes, brunes et rousses » en 63, « Chatouille-moi » en 1965, « Le tombeur de ces demoiselles » en 66, « Croisière surprise » en 67 et même deux la même année 68 : « A plein tube » et « Le grand frisson »… Je sais, vu comme ça, on frise la production industrielle mais justement, c’était l’idée : exploiter au maximum le potentiel commercial du King avant que le public ne se lasse…ce qu’il finit par faire au tournant des années 70… Mais il serait faux de réduire la carrière cinématographique d’Elvis à ces films pour la plupart oubliables.

Certains d’entre eux méritent le détour. Citons « Le rock du bagne » en 1957, dans lequel il incarne un jeune prisonnier apprenant la guitare derrière les barreaux avant de devenir une vedette de la chanson à sa sortie. Comme toujours, Presley y chante à de nombreuses reprises, notamment ici un de ses plus grands tubes « Jaihouse rock ». Plus intéressant sur le fond : « King Creole » en 1958, sur un scénario à l’origine prévu pour James Dean. L’histoire navigue entre l’apprentissage d’un jeune chanteur, des voyous locaux, un amour tragique et de difficiles relations père-fils. Sorti juste avant que Presley ne parte au service militaire, « King creole » marque l’apogée de sa carrière d’acteur…

Cette critique subjective découle d'un mélange de passions : Quand j'étais enfant, j'ai vécu un an dans les Caraïbes, et j'ai failli me noyer à plusieurs reprises. Depuis je suis sujet à une peur bleue des grandes étendues d'eau, ce que l'on pourrait potentiellement qualifier ...