SUPERMAN

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S’il fallait situer Superman dans l’histoire du cinéma en termes d’importance et d’influence sur les films à venir, il serait juste après Le Voyage dans la lune de Georges Méliès !
En effet, dans le film de 1902, le pionnier-cinéaste français emmenait les spectateurs De la Terre à la Lune en inventant à l’écran une nouvelle réalité, ouvrant ainsi la voie du cinéma fantastique. Les effets spéciaux étaient peut-être rudimentaires, mais ils étaient suffisamment réussis pour faire rêver à défaut de convaincre à proprement parler. Et c’est un peu la même chose pour Superman. L’affiche originale du film affirmait « You’ll believe a man can fly » : « Vous allez croire qu’un homme peut voler » ; et là encore, si les effets ont forcément vieilli depuis 1978, ils sont réalisés avec une telle générosité que ce qui leur manque de réalisme, l’imagination des spectateurs fait le reste.
Enfin, Superman, avec Marlon Brando et Gene Hackman attachés au projet dès le début, et étant donné l’ambition affichée par la production, est aussi une date dans l’histoire du cinéma en ce qu’il s’agit véritablement du premier « blockbuster » moderne conçu comme tel. Plus encore que Les Dents de la Mer réalisé par un débutant ou La Guerre des étoiles sans l’ombre d’une véritable star au générique.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BATMAN ou encore SUPERMAN 2 .

Je vous parlais des effets spéciaux qui, en toute honnêteté, ne sont pas au niveau de ce qui se fait en numérique de nos jours ; mais force est tout de même de constater que certaines séquences font mieux que simplement tenir la route aujourd’hui. Je pense notamment à la scène de l’hélicoptère qui, s’il faut comparer, est dix fois plus simple et pourtant dix fois plus efficace que celle de l’avion qui s’écrase dans Superman Returns.
Cela dit, la qualité n’est pas le fruit du hasard puisque cette fameuse séquence a été tournée sur 12 mois, dans 2 pays et à 5 endroits différents. Elle mélange des effets mécaniques sur le plateau, des effets optiques, des peintures sur verre, de la rétro projection, et l’usage de câbles et de maquettes, le tout renforcé par le montage alternant inserts et plans d’ensemble. En bref, cette séquence à elle seule résume le film dans son entier et, de manière plus large, tout le cinéma fantastique avant l’avènement des images générées par ordinateur.
A propos de l’ambition affichée des frères Salkind de produire un pur film de divertissement sans rien laisser au hasard, ils ont commencé par engager Mario Puzo, scénariste du Parrain, pour écrire la première version du scénario. Par ailleurs, la réalisation devait initialement être confiée à Guy Hamilton, réalisateur de nombreux James Bond, mais à cause de conflits d’intérêt, le film a finalement été confié à Richard Donner, fort de plus de 15 ans d’expérience en télévision et tout juste auréolé du succès de LaMalédiction.