TALK DIRTY TO ME 2

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Jack le rapide, Jack le séducteur, Jack le bon coup, nombreux sont les surnoms dont on pourrait affubler le personnage que joue John Leslie dans ce deuxième épisode des aventures d'un dragueur invétéré. Jack a un truc pour lui : il parle cru et ses conquêtes ont l'air d'apprécier, on peut même aller jusqu'à dire que ça les rend folles. Dans le feu de l'action, Jack devient Jack le bavard. Il pimente de commentaires lubriques ses performances et donne un côté rabelaisien à ses parties de jambe en l'air. Il aurait d'ailleurs tort de s'en priver, ses partenaires sont toutes conquises.

On pourrait traduire le titre original par : Dis-moi des cochonneries. Nettement moins troublant...

Jack s'invite un jour dans le talk show télévisé d'une psychologue qui répond en direct aux questions des spectateurs. Evidemment, ses propos provocants à l'égard de la psy un brin coincée côté slip, font scandale et il se fait virer manu militari du plateau. Seulement voilà, son intervention a boosté l'audimat et la chaîne en redemande. On lui propose donc d'être un invité récurrent  dans l'émission de la ravissante psy qui n'a visiblement pas encore été révélée sexuellement. Un nouveau défi pour Jack... Mais elle, la psy, combien de temps résistera-t-elle aux avances de ce type grossier mais terriblement séduisant ?

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TALK DIRTY TO ME (ANTHONY SPINELLI - 1980) ou encore NOTHING TO HIDE (ANTHONY SPINELLI - 1981) .

Talk dirty to me a eu un nombre impressionnant de suites et de séquelles. On compte à ce jour pas moins d'une quinzaine de films qui portent ce titre ô combien évocateur.

C'est la sensuelle Bridget Monet qui interprète le Dr. Anne Childs. Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette jeune femme sculpturale (pas loin d'un mètre 80) qui fait partie des rares hardeuses à avoir eu les honneurs du magazine  Playboy, édition américaine.

Elle débute sa carrière en 1980 dans des vignettes pour Swedish erotica. Peu de temps après, elle se fait remarquer dans un film qui la lancera véritablement en tant que star : I like to watch.  Au début des années 80, elle rencontre David Cannon, qui dans le film joue le rôle de son amant, tombe amoureuse et finit par ne plus tourner qu'avec lui comme partenaire. Elle se retire du métier en 1986, fait deux enfants, toujours avec David Cannon, et reprend ses études de médecine pour devenir toubib. Aux dernières nouvelles, elle exerce toujours en Californie.

John Leslie est un véritable monument dans l'histoire du cinéma pornographique américain. Né en 1945, il apparaît dans pas mal de vignettes et de loops à partir de 1973 avant d'obtenir un vrai rôle en 1975 dans un film avec Leslie Bovee et Annette Haven, Carnal Haven. A partir de là, il ne s'arrêtera plus, alignant plus de trois cents films comme acteur. Cela va sans doute en faire rêver quelques uns mais il faut se rendre à l'évidence : en trente ans de carrière, ce type a honoré toutes les plus belles stars de ce métier.

En 1987, sans abandonner sa carrière de hardeur pour autant, il décide de passer derrière la caméra avec Nightshift nurses. Avec près de 120 films comme réalisateur, il se révèle un cinéaste inventif, filmant souvent en caméra subjective, se substituant ainsi au spectateur dans son statut de voyeur. Il réalisera d'ailleurs 5 opus portant le titre The Voyeur.

 C'est un talentueux lascar, capricieux, ayant tendance parfois à se prendre trop au sérieux mais, outre le sexe, doué dans des tas de domaines. Dans la séquence où le Dr Anne Childs le découvre dans sa chambre, il n'est pas doublé, c'est lui qui joue réellement un bon vieux blues à l'harmonica.

Pour avoir eu le plaisir de le diriger en 1987 dans une production germano-americaine pour Teresa Orlowski, je me souviens d'un type extrêmement cultivé, hyper pro et très artiste. Un carnet de croquis ne le quittait jamais et, durant les longues heures d'attente sur le plateau, il faisait des portraits des gens de l'équipe avec un indéniable talent pour le dessin. Peut-être les exposera-t-il un jour...