THE CONVENT

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C’est d’abord dans le maquillages et les effets horrifiques que le britannique Paul Hyett s’est fait connaître. Sur son CV, rien de moins que de jolis noms de films comme The Descent de Neil Marshall, Eden Lake de James Watkins et The Children de Tom Shankland. C’est en 2012 qu’il est lui même passé derrière la caméra. The Convent est son troisième long métrage.

Dans cette histoire, nous suivons Perséphone, une jeune femme accusée à tort de sorcellerie au XVIIe siècle, qui échappe de justesse à l'exécution mais est envoyée se repentir de ses péchés dans un couvent isolé. Là, elle devient la proie d'un mal bien plus grand encore.

Après Devil Inside en 2012 ou La Nonne en 2018, The convent, sorti en 2019 continue d’exploiter la veine du cinéma de genre par le prisme du religieux. Un milieu efficace pour ce type d’intrigues puisque tout est y secret, mystique et mystérieux. Et point besoin d’exorcisme pour faire peur, les voies de la frousse sont elles aussi impénétrables.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA NONNE DE CORIN HARDY (Dans les deux films, le monde du couvent est loin d'être un paradis) ou encore BENEDETTA DE PAUL VERHOEVEN (Les voies du Seigneur sont définitivement impénétrables).

Avant de se lancer dans une carrière de réalisateur, Paul Hyett était surtout connu en tant que maquilleur. Un maquilleur particulièrement réputé dans les effets spéciaux horrifiques qu’il a su exploiter dans de nombreux films, notamment britanniques comme The Descent et Centurion de Neil Marshall, Eden Lake de James Watkins, Bienvenue au cottage de Paul Andrew Williams ainsi que Waz et The Children de Tom Shankland. Il a même participé à l’une des trilogies télévisuelles les plus en vues du début des années 2010 : The Red Riding, notamment réalisé par James Marsh. C’est en 2012 qu’il passe derrière la caméra avec The Seasoning House.

Si son parcours de maquilleur donnait déjà un indice sur son attrait pour le genre, il l’a confirmé dans sa carrière de cinéaste. En 2015, il a sorti Howl, un huis clos dans un train où les passagers étaient attaqués par une créature, obligés de se serrer les coudes pour s’en sortir. En 2015, il réalise donc The Convent, qui sortira en 2019, continuant ainsi à exploiter une veine à succès du cinéma d’horreur : le religieux. Une manière pour lui aussi d’apporter sa pierre à l’édifice du cinéma d’horreur made in Britain qu’il affectionne tant et qu’il a contribué à construire en tant qu’artisan.

Pour le réalisateur, The Convent est une manière, à la fois, de s’inscrire dans la tradition britannique du cinéma historique et en costumes, tout en s’amusant avec les nouveaux outils dernier cri des effets spéciaux et de la photographie pour obtenir un spectacle moderne. Moderne, le film l’est également dans ses thématiques puisqu’il traite aussi de la condition féminine, souvent bafouée par la société et par les instances religieuses. En plaçant son long métrage au coeur du XVIIe siècle, Paul Hyett extrapole cette idée et nous parle du passé, de la sorcellerie, pour mieux faire écho à notre époque contemporaine. Et on pourra noter le petit caméo de Michael Ironside, acteur important des années 1980-1990, croisé notamment dans Total Recall ou Starship Troopers, d’un certain Paul Verhoeven à qui l’on doit La chair et le sang. Un joli clin d’oeil.