THE DUKE OF BURGUNDY

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The Duke of Burgundy, autrement dit en bon français, “Le Duc de Bourgogne”. Alors attention, à ceux d’entre vous qui s’attendent à assister dans quelques instants à un film historique façon Angélique marquise des Anges ou Sissi, je dis non, non ! The Duke of Burgundy est loin d’un spectacle en costumes, très loin même puisqu’il passe son temps à en débarrasser ses deux héroïnes principales.

Cynthia et Evelyn s’aiment mais cet amour n’est pas conventionnel. Il est entouré d’un rituel qui veut qu’au final, l’une punisse l’autre, sans que cette autre y trouve à redire... au contraire !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BOUND (L'amour entre femmes vu par le prisme de la soumission et des relations basées sur le rapport de force, ce qui n'exclue pas tendresse et sentiments...) ou encore CAROL (Pouvoir s'aimer malgré les conventions sociales quand on est du même sexe : quelles que soient les époques, l'homosexualité féminine reste un tabou...).

Tout d’abord, une explication en forme de cours de science naturelle : le fameux Duc de Bourgogne qui donne son titre au film que vous venez de voir n’a rien à faire avec la noblesse ou une quelconque aristocratie. Non, The Duke of Burgundy est en fait un papillon à la délicate robe brune-orangée qui volette paisiblement dans les forêts de notre bonne vieille Europe et notamment les vertes contrées de l’Angleterre, nation de Peter Strickland, le réalisateur.

Voilà qui est dit et à propos de papillon, l’inspiration du film fait sortir de son cocon un genre cinématographique que l’on croyait endormi depuis les années 70 : l’érotisme. A ne pas confondre évidemment avec une production pornographique toujours très vaillante ayant retrouvé une certaine vigueur avec l’essor d’Internet... Je vous parle-moi d’un temps que les moins de 20 ans libidineux ne peuvent pas connaître : celui de Emmanuelle , mètre-étalon du genre, signé Just Jaeckin en 1974 grâce à la plastique justement tout à fait naturelle de Sylvia Kristel. Le film avait émoustillé 45 millions de spectateurs, (dont 9 millions en France), restant plus de dix ans à l’affiche sur les Champs-Elysées.

D’autres productions de ce style sont régulièrement apparues sur nos écrans, comme Histoire d’O  ou L’amant de Lady Chaterley  mais les références ultimes de Peter Strickland tiennent en deux noms de metteurs en scène espagnols : Jess Franco et Luis Bunuel. Du premier, certains d’entre vous fins connaisseurs de l’art et du cochon auront sans doute déjà eu l’occasion de regarder «L’amour dans les prisons des femmes , Les inassouvies  ou  La comtesse perverse voire  Deux sœurs vicieuses  et d’ailleurs je profite de ce moment pour demander à Arnaud de m’en rendre la copie VHS prêtée pour son anniversaire l’an dernier...

Le premier mystère de cette oeuvre habitée est son titre : en effet, il ne donne aucun élément au novice qui pense sans doute à la Bourgogne ainsi qu'à son célèbre duché, et l'explication vient du milieu scientifique où évoluent les personnages : le Duke éponyme est ...

Le premier mystère de cette œuvre habitée est son titre : en effet, il ne donne aucun élément au novice qui pense sans doute à la Bourgogne ainsi qu'à son célèbre duché, et l'explication vient du milieu scientifique où évoluent les personnages : le Duke éponyme est ...

La spécialiste des papillons Cynthia et sa jeune compagne Evelyn entretiennent une relation masochiste dominante-dominée rythmant leur vie toute entière. Pourtant, sous le vernis de cette mécanique bien réglée, commence à poindre une réelle dissension entre les deux femmes ...