THE HUMAN CENTIPEDE 3

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"Mon film est 100% politiquement incorrect" proclame le réalisateur Tom Six. On est donc prévenu. N’empêche, pour affronter The Human Centiped 3, il est préférable d’avoir les nerfs solides, le coeur bien accroché et/ou un appétit vorace pour la provoc’ et l’humour au 10ème degré...

Dernier film d’une trilogie en forme d’apothéose trash aux accents gore et scato, The Human Centiped 3 fonctionne donc sur le mode du "too much". Son personnage principal, outrancièrement immonde, est un directeur de prison sadique qui ingurgite des clitoris séchés pour doper son énergie et n’hésite pas à castrer à vif un prisonnier dont il fait cuisiner les testicules… Quant au mille-pattes humain du titre, il s’agit ni plus ni moins de le composer avec tous les prisonniers en raccordant leur bouche à l’anus de celui qui est devant...

Tom Six insiste pourtant sur le côté grand guignol de son film qu’il considère comme un phénomène de la culture pop. "Il est très  excessif et idiot, reconnaît-il, mais il explore une facette sombre de l’humanité et ce troisième volet est plus politique que le précédent. C’est un peu une satire et une comédie noire très crade". Cette dimension a peut-être facilité l’exploitation du film qui, à la différence du 2, n’a pas eu à subir de coupes pour être diffusé en Grande-Bretagne.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE HUMAN CENTIPEDE (Le premier volet de la trilogie) ou encore CONVICT (Un film de prison mettant en scène un directeur de prison sadique).

Raciste, sexiste, homophobe, ultra-violent, lâche, pervers... la liste des défauts de Bill Boss le directeur de prison joué par Dieter Laser est monstrueusement longue. Tom Six a chargé son personnage comme pour montrer qu’il pouvait aller toujours plus loin. Le metteur en scène, qui a débuté comme l’un des premiers réalisateurs de la télé-réalité, Big Brother, revendique la carte de la surenchère. Et même si les films de son triptyque peuvent se voir indépendamment, il explique que chaque nouveau volet se devait de faire encore plus fort. Son projet était de faire en sorte que le 3 : Final Sequence fasse ressembler le numéro 2, pourtant bien gore, à un film de Disney. La parodie en plus.

Le réalisateur précise que le casting de ce troisième volet lui a été facilité par la réputation des précédents. Les fidèles Dieter Laser et Laurence R. Harvey, ici dans la peau de Bill Boss et de son adjoint, héritent de personnages différents de ceux qu’ils composaient dans le 1 et le 2. Eric Roberts, le frère de Julia à la ville et l’interprète du gouverneur, n’a pas été difficile à convaincre car, selon Tom Six, c’est un grand fan du premier film. Et pour camper la seule protagoniste féminine de cet univers très masculin de la prison, Six tenait à avoir une star du porno, incarnation suprême de la femme américaine selon lui, d’où le choix de Bree Olson.

Personnage hors normes, Tom Six en remet dans la mégalomanie.  Il a déclaré par exemple : "C’est vrai que je fais des films "horrifiques", mais je ne  les considère pas comme des films d’horreur standard. Je trouve que ce genre avec ses tueurs masqués ses fantômes terrifiants à folie meurtrière sont aussi ennuyeux que stupides." Il ajoute qu’il a toujours imaginé sa trilogie comme un ensemble comique. "Je pense, conclut-il que The Human Centiped est le genre de film qui sera toujours cité, parodié et qu’on ne l’oubliera pas dans les années à venir." Le premier épisode de la quinzième saison de South Park s’inspire, de fait, du premier volet qui est également parodié dans un porno intitulé... The Human Sexiped.

Évidemment quand on est une âme sensible et qu'on le sait, et qu'en plus on a pas aimé les deux précédents opus il faut s'attendre à détester le troisième film. Ce dernier volet de la saga réussit à achever avec grandiose la trilogie. Défi rendu très difficile vu la ...

Ce qui est bien avec cette trilogie, c'est qu'on ne sait jamais trop à quoi s'attendre. Les films surprenants devenant de plus en plus rares, c'est appréciable. En l'occurrence, le troisième volet de Human Centipede rempli son contrat en ne ressemblant à aucun des deux premiers. ...

Il vaut mieux être hyper ouvert d'esprit pour apprécier cette fusion contre-nature de genres... Public "Jacky" de "Fast & furious", passe ton chemin... Public vaniteux également. Le comique, (car oui, c'est surtout un film excessivement drôle) vient ici, entre autres, du ...