THE NAUGHTY VICTORIANS

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Londres 1874, la délicieuse Alice, vingt-cinq ans, se souvient du jour où sa vie a basculé, trois mois plus tôt. Elle va rendre visite à Jack, son fiancé, pour rompre. Apparemment, il le prend bien. D’ailleurs, il propose à Alice de visiter son sous-sol qu’il a récemment aménagé.

Elle va découvrir dans cet espace insonorisé des miroirs au plafond, des cordages suspendus pour attacher les poignets, des collets, des lits qui sortent des murs. Elle n’a pas le temps de réaliser ce qui lui arrive qu’elle est ligotée, immobilisée et Jack lui fait sauter son pucelage.

Mais Jack va faire mieux que ça. Il va l’initier aux joies du sado masochisme et Alice va découvrir qu’elle y prend du plaisir. Et ce plaisir, elle va vouloir le partager avec sa soubrette, la mignonne Molly, qu’elle va initier à son tour. Le trio pervers, désormais complice, va abuser des amies d’Alice, mère et fille. Hymne aux perversités SM dans l’Angleterre du dix-neuvième siècle, The Naughty victorians nous fait voyager dans tous les sens du terme.

Susan Sloan, qui interprète la plus que troublante Alice n’a tourné qu’une douzaine de longs métrages entre 1973 et 1976 mais elle a laissé un souvenir impérissable dans la libido de ses fans. Citons pour mémoire Winter heat (Chaleurs d’hiver) de Jerome S. Kauffmann en 1976 où elle a Jamie Gillis comme partenaire ou The mount of Venus (Le mont de Vénus) de Carter Stevens en 1975 où elle a des ébats torrides avec Georgina Spelvin et Eric Edwards. Le sado masochisme ainsi que la violence et la contrainte dans les rapports sexuels est un genre particulier et délicat qui est devenu un genre à part entière dans le cinéma. Pas mal de réalisateurs s’y sont risqués et les exemples sont aussi nombreux que troublants.

Pour satisfaire votre légitime curiosité voici quelques films qui ont marqué les amateurs : L’empire des sens  de Nagisa Oshima en 1976, sans doute un des plus célèbres où Oshima nous conte l‘histoire de cette ancienne prostituée, devenue domestique qui va nouer avec son maître une relation sexuelle SM qui ira jusqu’à la mort. Il est à noter que ce film japonais a été sévèrement censuré dans son pays d’origine. Maitresse de Barbet Schroeder en 1975 où Gérard Depardieu, jeune provincial et cambrioleur amateur et Bulle Ogier, dominatrice quasi professionnelle, vont avoir des relations amoureuses et sexuelles particulièrement troublantes.

Attache-moi de Pedro Almodovar en 1990 où Antonio Banderas séquestre Victoria Abril et la ligote sur son lit pour abuser d’elle à loisir. Difficile de ne pas citer Histoire d’Ô de Just Jaeckin en 1975 où la ravissante Corinne Cléry devient volontairement l’esclave sexuelle d’Udo Kier et d’Anthony Steel. Et, pour finir dans l’excès, citons Salo ou les 120 journées de Sodome où Pier Paolo Pasolini en 1976 rend un hommage plus qu’extrême à l’œuvre du divin Marquis de Sade. Mais attention, destiné à un public particulièrement averti.