THE PHOTOGRAPH

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La réalisatrice canadienne Stella Meghie s’est basée sur ses propres réactions face à des photos de sa mère, de sa grand-mère et de sa marraine pour The Photograph. Ces clichés de sa famille lui ont inspiré des réflexions pour écrire le film qu’elle aussi réalisé. Selon elle, les photos permettent de voir les gens tels qu’ils étaient dans leur jeunesse ce qui permet à leurs enfants d’imaginer la vie qu’ils ont vécue avant de leur donner naissance. The Photograph parle de ce décalage entre ce qu’on sait des gens et leur réalité. Avant ce film, elle avait réalisé Everything, Everything avec Amadla Senderg, sorti en France en 2017.

Il était important pour Stelle Meghie que la question raciale ne soit jamais abordée dans son film. Elle voulait raconter une histoire d’Américains ordinaires sans que la couleur de leur peau soit jamais mentionnée. Elle a tout de suite pensé à Issa Rae pour lui confier le rôle de l’héroïne. Cette dernière est surtout connue pour la série Insecure mais elle a aussi fait une apparition dans The Hate U Give - La Haine qu’on donne de George Tillman Jr.

LaKeith Stanfield est, lui aussi, une star afro-américaine. En France, le public a notamment apprécié son incarnation du rappeur Snoop Dogg dans Straight Outta Compton de F. Gary Gray. Il était également le héros, L, dans l’adaptation du manga Death Note, réalisée par Adam Ringard. Il tenait aussi le rôle principal de la comédie grinçante Sorry to Bother You de Boots Riley et avait un petit rôle dans Get Out de Jordan Peele.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver THE PERFECT MATCH (La rencontre de deux amoureux qui cherchent à faire durer leur relation est mise en valeur par un duo de stars afro-américaines charismatiques: Cassie Ventura et Terrence Jenkins) ou encore QUAND HARRY RENCONTRE SALLY (La rencontre de deux êtres qui hésitent à s'engager alors qu'ils semblent faits l'un pour l'autre.).

L’intrigue de The Photograph a une résonance très personnelle pour la réalisatrice Stella Meghie. Sa grand-mère a retrouvé l’une de ses filles qu’elle avait perdue de vue depuis trente ans. La réalisatrice a partagé ce moment avec elle ce qui lui a donné la base de son film. Elle a décidé d’adapter cette histoire dans un contexte romantique qui lui semblait plus facile à financer. L’appui de ses deux stars, Issa Rae et LaKeith Stanfield, a été capital pour monter le projet. S’ils ne sont pas encore très réputés en France, ces comédiens sont très appréciés outre-Atlantique et le fait de les réunir avait de quoi attirer les investisseurs.

Stella Meghie a souhaité que son film soit à la fois, romantique et sexy. Elle a insisté pour que ses acteurs improvisent de façon à ce que leur alchimie soit plus évidente pour le public. C’est notamment le cas pour la scène du premier rendez-vous entre les héros. Afin de donner un cachet plus intime à son film, elle a aussi favorisé une lumière et des couleurs chaleureuses. Elle a demandé au directeur de la photographie Mark Schwartzbard d’insister sur des couleurs bourgogne, vert foncé ou chocolat. Elle a aussi souhaité qu’il joue sur l’éclairage pour donner un aspect plus mystérieux au personnage joué par LaKeith Stanfield. Elle souhaitait mettre également en valeur la carnation foncée de son visage.

La réalisatrice a bénéficié du soutien de nombreuses personnalités afro-américaines comme la réalisatrice Ava DuVernay et les actrices Regina King et Lena Waithe qui l’ont soutenue sur les réseaux sociaux. Elle était particulièrement fière de recevoir des compliments de Gina Prince-Bythewood dont le film Love and Basketball a eu une grande importance pour elle en lui donnant envie de se lancer dans la réalisation. Parmi les cinéastes qui l’ont influencée, elle cite aussi Spike Lee dont Mo’ Better Blues l’a particulièrement touchée.